Décidément, le climat ne changerait jamais. La gare dégorgeait ses navetteurs. Crachés à flots réguliers, ils ondulaient dans un même mouvement énervé, précipité, cadencé. Leurs pieds martelaient le sol selon un rythme bien précis, d’armée en fuite. Une armée qui se lançait tête baissée, dos courbé, sous une pluie drue et persistante qui devait rappeler à Ricardo, plus que n’importe quel signe extérieur, qu’il était un étranger.
Intégré mais d’ailleurs.
Malgré son tempérament de conquérant. Lire la suite