Le livre de la jungle revisité

Alan Ward,

Le livre de la jungle revisité par de nombreux auteurs, publié en 2028
Chapitre 6 : Le Voyage

traduit par Stéphanie Follebouckt

Nous sommes en septembre  2020, seulement un an après. Oui, un an déjà…

 

Il a parcouru le pays très confortablement, dans un gros camion spécialement équipé pour le voyage, et a choisi de prendre l’avion depuis Entebbe parce que l’alternative – traverser le Congo et franchir l’Atlantique sur une coquille de noix, comme elle – ne lui convenait pas du tout. Il déteste les étendues d’eau, même les plus petites. Et prendre l’avion ne le dérange pas car il est habitué aux sommets. Un coin spécial lui a été aménagé dans l’appareil.

Il réfléchit beaucoup pendant le vol. Son voyage vers l’ouest est une grande première dans l’histoire des humains et des animaux (au cas où vous pensez qu’il y a une différence entre les deux, ce qui n’est pas son cas ; les humains sont des animaux après tout, ils ont juste bousillé le monde, contrairement aux autres animaux). Et donc – vont-ils demander – la communication a toujours existé entre les humains et les animaux ? Évidemment qu’elle a toujours existé, et un sourire envahit sa large face. Les humains ont toujours voulu « parler aux animaux », mais la plupart d’entre eux ignorent qu’ils en sont capables, qu’ils l’ont fait, qu’ils le font encore. Parce que ce secret (qui n’est plus un secret désormais) n’était dévoilé qu’aux humains pleins d’empathie qui veillent réellement sur les animaux et leurs habitats terrestres ou aquatiques. Et cela, pendant des milliers d’années. Ne croyez pas – s’imagine-t-il répondre – que toutes les histoires et les mythes de communication entre des humains et des animaux sont imaginaires (Harry Potter, Artémis, Docteur Dolittle, Shiva, saint François…), parce qu’ils ne le sont pas. Ils sont réels, ou disons – il dira – qu’ils se fondent sur la réalité d’une poignée d’élus, l’heureuse poignée, la bande de frères et sœurs (rappelez-vous Dian Fossey, Walt Disney, Jane Goodall, David Attenborough, et la plupart des rangers et autres humains qui vivent aux côtés des animaux dans les forêts, les jungles, les plaines).

 

Son arrivée à New York a été annoncée dans tous les médias du globe, pas étonnant dès lors que des centaines d’admirateurs et de followers l’attendent pour le saluer : chimpanzés, éléphants, large échantillon de rongeurs, ongulés, reptiles, mammifères, et autres singes de toutes espèces, tailles et couleurs. Ceux avec des pouces opposables ou des pattes et griffes préhensiles (et le règne animal en est plein) agitent des pancartes et des banderoles, bien qu’à l’œil humain il n’y ait rien écrit dessus.

Un vif débat a eu lieu sur l’opportunité de laisser des animaux sortir des zoos, des maisons particulières, des fermes… et bien que certains y aient été fermement opposés, tout le monde s’est accordé sur le fait que ne pas lui autoriser un « comité d’accueil » serait un faux pas diplomatique et politique majeur. Le comité a donc été autorisé, mais ouvert seulement aux animaux qui ne présentaient pas le risque d’attaquer, mutiler ou dévorer des humains sur leur chemin. Les carnivores de moyenne et grande taille sont ainsi restés cantonnés dans leurs enclos, cages et appartements.

Il réfléchit, encore et encore… Neuf millions d’années c’est long, époque à laquelle remonte la séparation entre les lignées des gorilles, des chimpanzés, et des humains. Et durant ce temps si long, les ancêtres des gorilles et des chimpanzés ont développé une forme de communication, non seulement entre eux mais aussi avec d’autres animaux. (Ce n’est pas la première fois qu’il aspire à rappeler aux humains que leur communication est née bien plus tard). Il ne s’agit pas exactement d’un langage, mais d’ondes dans l’éther, perçues et propagées par une série complexe de sons, de mouvements de tête et – d’après les humains – de silences. Que les animaux ont gardés pour eux. Majoritairement. Jusqu’à maintenant.

Ils « parlent » – comme diraient les humains – avec d’autres gorilles, chimpanzés, singes, oiseaux (excellents transmetteurs de données), éléphants (communicateurs intelligents et empathiques qui captent les nouvelles et les idées de leurs cousins sur tout le continent), et de nombreuses autres espèces. Et cela leur a permis de savoir ce qu’il se passe dans le monde vaste et merveilleusement varié qu’ils habitent, et bien sûr d’observer les actions humaines… Car, ne vous y trompez pas, ils connaissent les humains, ils savent tout d’eux, de leurs préoccupations. Et de leur conviction qu’ils sont supérieurs et uniques dans le monde animal, eux qui se vantent d’être les seules créatures capables de communication.

Mais les humains ont vraiment tout faux. Il sourit à nouveau, et sa face se plisse et rayonne.

Il s’appelle Zrou, au fait, et il est un gorille des montagnes à dos argenté. Il a trente-cinq ans, pèse deux cents kilos et mesure un mètre soixante-dix. Sa famille est composée de trois femelles, deux jeunes adultes mâles et neuf enfants d’âges divers. Il a passé toute sa vie dans la forêt impénétrable de Bwindi en Ouganda, au cœur des montagnes volcaniques des Virunga. Vivre dans une forêt primaire vieille de dix mille ans vous donne une vision à long terme de la vie, du monde et de votre place dans celui-ci, bien loin des basses considérations quotidiennes qui semblent tant préoccuper les humains.

 

À l’aéroport JFK, l’accueil est tonitruant. Les policiers ne sont pas habitués à devoir maîtriser une foule multicolore, pluridimensionnelle et polyphonique de mammifères, reptiles, oiseaux, insectes et araignées. Les gaz lacrymogènes et les matraques sont clairement inopportuns, et la loi de la jungle n’était pas au programme de l’école de police. Mais les agents se débrouillent, car – surprise, surprise – la nuée d’animaux est étonnamment pacifique, joyeuse et pleine de respect vis-à-vis d’eux. Aussi, quand un couple d’éléphants soulèvent deux policiers pour les asseoir sur leurs dos et leur permettre une meilleure vue, l’image des sourires sur les visages de ces officiers, d’habitude si sérieux et austères, est à ne pas rater ; elle est capturée par des centaines de photographes de presse et leurs éditorialistes ne peuvent s’empêcher de l’accompagner de mots d’esprit, dont l’un des plus populaires est : « La police de NY s’équipe de nouveaux canons à eau écolos ».

Zrou monte sur un podium face à la foule, lève ses énormes bras, émet quelques grognements, regarde le ciel, et soudain c’est le silence. Les humains – policiers, journalistes, badauds, fans – n’ont rien entendu, rien senti, rien vu, mais le gorille a manifestement « dit » à la foule d’être silencieuse et d’écouter, et elle s’exécute. Après d’autres grognements, petits bruits et moments insonores, il lève à nouveau les bras, paumes vers le haut, et la foule explose en hululements, cris, barrissements et ultrasons inaudibles pour les humains.

Un second camion conçu spécialement pour lui mène le cortège d’automobiles et d’animaux à travers le Queens jusqu’à Manhattan et la Première Avenue, où il s’arrête devant le siège des Nations unies. Car Zrou doit faire un discours devant l’Assemblée générale – les représentants de chaque pays humain sur terre – un an après, jour pour jour.

 

Il a fallu longtemps, de nombreuses lunes, pour qu’ils se mettent tous d’accord de rendre cela public – comme diraient les humains. Des opinions, des points de vue, des avertissements, des inquiétudes, voire des craintes, ont été échangés via l’éther d’un coin du globe à l’autre, aller-retour, entre les anciens des différentes espèces, sous-espèces et genres. Et pas seulement l’éther mais aussi les cieux et les océans (les oiseaux sont effectivement d’excellents transmetteurs de données et les cétacés, des champions de la communication sonique longue distance). Mais il fallait le faire. Les derniers deux cents ans de domination humaine ont eu un tel effet dévastateur sur tous les autres animaux du monde qu’ils ne pouvaient plus attendre.

Ils connaissaient les dangers. La brutale et terrifiante prise de conscience pour les humains qu’ils n’étaient pas les seuls capables de « parler » pouvait avoir des répercussions profondes sur leur psychisme, peu connu pour sa stabilité ou sa bienveillance envers autrui. Si les humains commettaient de telles atrocités envers leur propre espèce, de quoi seraient-ils capables vis-à-vis des animaux (en plus de ce qu’ils avaient déjà fait !) dès lors qu’ils se savaient aptes à communiquer avec eux ? Et que faire si certains humains voulaient s’approprier ce pouvoir – le transformer en arme, comme ils disent – pour leurs propres desseins ? Torturer les animaux et les forcer à faire des choses qu’aucun humain ne voudrait ou pourrait faire ?

Il était possible que ça devienne une arme. Certaines « Forces des Ténèbres » (comme Tolkien, cet humain exceptionnel, les appelait) étaient déjà à l’œuvre. La soif de pouvoir, ce phénomène étrange que les humains adorent mais qui n’existe pas chez les autres animaux, est un risque effroyable et réel pour l’essence même du monde animal : la coexistence pacifique, l’harmonie et la survie.

D’un autre côté, comme en convenaient les anciens, les animaux pouvaient infliger beaucoup aux humains s’ils le décidaient et se rebellaient, puissants et unis. Et les humains avaient tendance à oublier qu’« animal » signifie toutes les formes de vie… Bien sûr, les minuscules insectes et micro-organismes ne sont pas des surdoués de la communication ou de l’action, mais ils existent eux aussi, et peuvent se révéler mortels si on les sollicite…

Cependant, au final, ce sont les événements de l’année dernière qui ont fait pencher la balance et les ont convaincus de prendre cette décision. C’était littéralement une question de vie ou de mort, individuelle et collective. Et il s’est avéré que le monde a pris la « Révélation » bien mieux et plus calmement que n’importe qui, humain ou non, aurait pu supposer. En fait, de nombreux humains ont semblé pousser un soupir de soulagement collectif. Une chose qu’ils espéraient, pensaient, rêvaient depuis si longtemps s’est enfin réalisée.

Ils peuvent parler aux animaux. Et les animaux ont choisi Zrou pour les représenter.

 

Zrou est installé sur un podium face à l’Assemblée générale. Dehors, les environs ressemblent à l’antichambre de l’Arche de Noé, grâce à son comité d’accueil qui l’attend. À ses côtés, derrière un enchevêtrement de micros, se tient Mwesigwa, son ami le ranger de Bwindi, qui parle un anglais parfait en plus de son dialecte bantou natal. Zrou regarde lentement de gauche à droite et de droite à gauche. Partout il y a des gardes de sécurité armés. Comme les policiers lourdement armés, semblables aux Forces spéciales, qui avaient accompagné son cortège d’automobiles vers l’ONU. Mais c’était prévisible, souhaitable même, après les événements de l’an passé. Sur le conseil d’autres anciens, il avait exigé ces démonstrations de protection armée. Après tout, en qui peuvent-ils vraiment avoir confiance ? Les Forces des Ténèbres dont ils entendent tant parler – mais dont ils savent si peu – ne sont absolument pas prêtes à céder leur pouvoir, certainement pas à une bande d’adolescents et de philanthropes écolos, et encore moins à un troupeau de putain d’animaux !

L’immense salle devient silencieuse. Le gorille magnifique, puissant et pacifique émet quelques brefs soupirs et grognements, se tourne vers Mwesigwa sans bruit, puis fait à nouveau face à l’assemblée. Le ranger dit : « Bon après-midi, mesdames et messieurs de l’espèce humaine. Nous partageons 98 % des mêmes gènes. Nous ne sommes pas différents, nous ne sommes pas ennemis, nous appartenons chacun à la même terre merveilleuse, splendide, variée, féconde. » S’ensuit une pause pendant laquelle Zrou émet davantage de grognements, soupirs et sifflements, entrecoupés de regards silencieux vers son interprète. « Il fut un temps, pas si lointain, où les humains et les animaux vivaient côte à côte, dans la conscience et le respect mutuel, et parfois aussi la peur, dans le chef des animaux ou des humains. Personne n‘aurait tenté de se lier d’amitié avec un tigre à dents de sabre, par exemple. » Le public n’est pas habitué à l’humour pince-sans-rire d’un gorille. Quelques rires grésillent dans la salle. « Pendant des lustres, les humains nous ont codifiés, déifiés, recréés, sur les parois de Lascaux et Altamira, dans les esprits des forêts, dans les temples des religions anciennes. Ensuite, quand vous avez commencé à vivre mécaniquement, à exister industriellement, à exploser démographiquement, nous avons été expulsés de nos habitats, chassés, tués, exterminés, et nous sommes à présent au bord de l’extinction. Tout ça en quelques centaines d’années, une goutte d’eau dans le vaste océan de notre existence commune depuis que nous nous sommes différenciés il y a neuf millions d’années. Neuf millions d’années contre deux cents ans ! »

Mwesigwa s’interrompt, tout comme Zrou s’est interrompu, et un silence inconfortable s’installe dans la salle, durant lequel le gorille ne peut s’empêcher de remarquer que la majorité des humains devant lui sont clairs de peau, vieux et mâles. Y a-t-il un rapport ? Cela est-il signifiant ou important ? Il a capté des ondes à ce sujet, la constitution du pouvoir humain, la voilà devant lui. Il se tourne vers le ranger, s’ensuivent de nouveaux grognements, bruits, rapides hochements de tête et le face-à-face habituel, puis l’Ougandais reprend la parole.

« Notre amie bien-aimée s’est tenue ici, il y a tout juste un an, et vous a parlé d’une préoccupation majeure des humains : le réchauffement climatique, la hausse des températures, et son influence sur la montée des eaux, la fonte des glaces, et le probable impact majeur sur les communautés vivant en zones inondables partout dans le monde, résultant en des mouvements migratoires de masse et des quantités de morts potentielles. En tant qu’anciens de nombreuses espèces, nous avons réfléchi à cela, nous en avons discuté longuement, et nous sommes arrivés à la conclusion que « Sauvons la Planète », en fait, veut globalement dire « Sauvons la Planète pour les Humains ». Pas les animaux. Encore une fois, nous sommes exclus, ignorés, nous sommes vos dommages collatéraux. Ce que vous avez fait à la terre – et continuez de faire – n’est pas simplement la réchauffer comme une soupe à consommer… Vous l’avez décapée de la majorité de ses forêts. Vous avez réduit l’espace dans lequel nous vivons et dont nous avons besoin. Vous avez exterminé près de la moitié de nos espèces en cinquante ans. Vous avez détruit la diversité biologique de nos forêts, de nos jungles, de nos zones humides et de nos plaines. Vous envahissez, vous exploitez, vous détruisez la nature – ces espaces sauvages, étendus et sublimes qui nous ont toujours appartenu – et vous ne comptez pas vous arrêter. Vous ne sauvez pas notre planète avec vos projets d’efficacité énergétique, vous sauvez la vôtre. Elle avait raison, mais elle n’allait pas du tout assez loin. Et c’est pourquoi je suis là aujourd’hui, parce que les choses doivent changer, radicalement et durablement, ou il n’y aura plus de planète pour personne, ni humains, ni animaux ! »

Mwesigwa s’est fait plus enflammé, plus bruyant, plus furieux à mesure qu’il achève son discours, le discours de son ami Zrou. Le silence dans la salle est devenu embarrassant, insupportable, tandis que les humains ne savent plus où regarder, que faire, comme s’ils voulaient être ailleurs, loin de ces assauts qu’ils savent – au fond de leurs cœurs et de leurs esprits – être parmi les plus vrais qu’ils ont jamais entendus.

Zrou grogne à nouveau, siffle, remue la tête et regarde longuement Mwesigwa. Alors le ranger parle à nouveau, et ce qu’il dit révèle la compréhension profonde que l’animal a de la psychologie, des émotions et de l’intelligence humaines. L’heure est venue pour la guérison. Pour la rédemption. Pour l’état de grâce.

« Tout n’est pas perdu. À travers les âges, les animaux et les humains ont prouvé leur capacité à vivre côte à côte, ensemble, liés par leur vie commune ici, sur cette planète, notre seul foyer. Notre aventure sur cette terre est partagée. Et il n’y a pas de meilleure manière de démontrer cela, et de clore mon discours aujourd’hui, qu’en lisant les mots d’un Américain, grand penseur et amoureux de la vie sauvage, des mots conçus et écrits non loin d’ici, sur la côte atlantique. Son nom est Henry Beston. »

Tandis qu’un large écran blanc descend derrière lui, Zrou contemple à nouveau Mwesigwa un long moment, et ils se sourient. Puis Mwesigwa prononce les paroles sur l’écran.

« La nature fait partie de notre humanité et, sans une certaine conscience de ce mystère divin, l’homme cesse d’être homme. Éloigné de la nature universelle, menant une vie complexe et artificielle, l’homme civilisé observe la créature à travers le prisme de son savoir et voit dès lors une plume magnifiée et toute l’image distordue. Nous les traitons avec condescendance à cause de leur inachèvement, de leur destin tragique d’avoir pris une forme tellement inférieure à la nôtre. Et en cela nous nous fourvoyons, gravement.

Car l’animal ne peut être mesuré à l’aune de l’homme. Dans un monde plus ancien et plus complet que le nôtre, ils se meuvent, achevés et accomplis, dotés d’extensions des sens que nous avons perdues ou jamais possédées, vivant avec des voix que nous n’entendrons jamais. Ils ne sont pas nos frères, ils ne sont pas nos subalternes, ils sont d’autres nations, emmêlés comme nous dans les rets de la vie et du temps, prisonniers avec nous de la splendeur et du labeur de la terre. »

Vient le silence, un pur silence. Zrou se dresse de toute sa haute taille et lève ses énormes bras, paumes ouvertes. Il regarde le public. Dans ses pétillants yeux marron, la salle et les humains se reflètent comme dans une boule à facettes. Le silence est brisé par quelques claquements de mains, de plus en plus nombreux, un tonnerre d’applaudissements. Tandis que l’assemblée se lève pour l’acclamer, quelque part plus haut derrière elle, venant probablement des multiples cabines d’interprètes, la balle du sniper traverse la salle, atteint le front de Zrou et lui transperce le crâne, éclaboussant sur l’écran immaculé la cervelle et le sang de l’animal, qui dégoulinent sur les mots d’Henry Beston.

Exactement comme cette autre balle, il y a un an jour pour jour, à travers le crâne et la cervelle de Greta Thunberg. Sauf que, sur le mur, l’éclaboussure d’une frêle adolescente était bien moindre que celle d’un gorille des montagnes adulte dans la fleur de l’âge.

Mais, au fond, c’est la même chose.

*

Dans un petit appartement miteux environ quarante blocs au sud du siège de l’ONU, un homme regarde la fin de son film préféré, un film qu’il a vu des centaines de fois. Des larmes coulent sur ses joues. Ann Darrow est en sécurité. Du haut de l’Empire State Building, King Kong frappe les avions qui le mitraillent. Mais les balles sont trop nombreuses, trop meurtrières, et il bascule, précipité vers la mort.

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