Très cher Jacques,

 

Depuis plus de vingt ans que nous nous connaissons, la tendresse et la fidélité de pensée qui nous liaient dans le temps avaient un caractère de continuité paisible. Nous pouvions rester des mois sans nous voir, et je crois que jamais nous n’avons eu besoin de nous écrire. Tu étais là, et cela suffisait pour que notre mutuelle confiance agisse en permanence. Il a fallu que tu sois secoué par cette alerte de santé pour que, soudain, je sente à quel point tu représentais à mes yeux une présence forte, à la fois profonde, grave et rieuse. Tu comptes énormément. Alors je suis heureuse aujourd’hui de te le répéter ; soigne-toi bien, sois heureux, toi aussi, auprès de ta Claudia dont Jean Tordeur m’a si chaleureusement parlé. Lire la suite