Aïna ne comprend toujours pas de quoi ou de qui ils parlent.

L’essentiel est qu’ils ne se disputent pas. Assis à même le sol, ils attachent en bottes les carottes, l’air sérieux, affairés, mais avec quelque chose d’électrique dans les gestes et une lueur dans le regard. Pourtant le petit matin est calme et clair, la chaleur d’ici peu rayonnera dans la cour. Que se passe-t-il ?

Aïna pense aux cyclones, mais ce n’est pas la saison. Le dos douloureux, elle soupire sans bruit, puis voit son petit garçon, l’enfant de Salma qui se redresse et secoue le bras de sa mère.

La voix de celle-ci s’élève, mais ce n’est pas contre l’enfant, c’est qu’elle veut toujours avoir le dernier mot. Lire la suite