È la pace che mi fa paura, temo la pace più di qualunque altra cosa 1.

Fellini

Juste au-dessus de l’image collée sur le mur s’étirait maintenant une ligne assez courte, mince et sinueuse. Il expliquait aux visiteurs curieux de ses procédés qu’il ne pouvait pas imposer aux gens dont il peignait le portrait de rester immobiles des heures durant. Il utilisait donc comme soutien au travail indispensable de l’observation et de la mémoire un jeu de photos. Pour les enfants surtout, les gens trop occupés. La difficulté, disait-il, était alors de restituer les menues transformations, le temps qui passait sur les traits du modèle, alors que le cliché les avait figés dans l’instant.

Le portrait était une commande officielle et le général de la photo était plutôt sympathique. Élégant dans son uniforme vert sombre. Simple et direct, comme on dit, avec, dans le sourire, un peu de la ferveur désenchantée du Drogo de Buzzati. Ce travail avait un côté d’autant plus amusant, surréaliste en somme, qu’il allait à l’encontre des idéologies ambiantes. Il souriait, en fignolant les boutons dorés de la veste, du paradoxe où plus c’était désuet, kitsch, plus « peindre ça » devenait pour lui une « attitude contemporaine ». Lire la suite