— Non !

Le mot m’a échappé. L’Affreuse est là, derrière sa fenêtre, tapie dans sa graisse, le visage impassible collé à la vitre, le regard fixe et perdu dans la contemplation de la rue désolée à l’entrée de la nuit. De toute la journée, j’ai presque oublié l’existence de cette malencontreuse sentinelle.

Tomber sur la logeuse de Bhen, après avoir subi le contremaître particulièrement insupportable les lundis comme aujourd’hui, est vraiment tout ce qui peut m’arriver de pire !

Vais-je rester planté là, dans le froid saisonnier que l’approche de la nuit a aiguisé, rendant plus incisive la morsure du vent ? Vais-je attendre ainsi le dos contre un mur glacé, à grelotter et à renifler ? À quel moment l’envie de pisser va-t-il prendre la vieille femme ? Lire la suite