Histoire : des violences qui s’interposent en de multiples champs, dès les débuts de l’Amérique : conquérants assaillants de terres abruptes et de leurs occupants. Ces rudiments pour la naissance d’un peuple, on ne s’en sépare pas si aisément. Ces corps qui donnent la mort, des westerns, pénétrant la culture d’armes à feu : on ne se défait pas si brutalement. Même dans les réflexes d’enfants déprimés par leurs sentiments d’échec ou d’exclusion, par des misères, par des stigmates de pauvreté. « De sang-froid » dans la violence profonde du sang. Et, il n’y a pas si longtemps, dans des règlements de compte au sommet politique. Puis, le pétrole. Les assujettissements internes et externes ; les intérêts, quand ils ne passent pas par des armes de flammes ont un capitalisme impitoyable qui leur fait écho d’une manière symbolique. Grande armée, troupes où des individus ne cessent d’engendrer le sang.

Pour que le changement soit radical, il eût été intéressant que le président soit une femme noire, et lesbienne, qu’au-delà des races, ce soient les genres qui disparaissent, et toutes les classifications obsolètes qui limitent les capacités d’être, sous le regard sanctionnant de la masse. La pensée, la décision, l’incarnation ; au centre de la grande nation, la synthèse harmonieuse de l’androgynie en lieu du masculin et du féminin, si ennuyeux dans leurs répétitions normatives et étriquées. Entant, j’entendais chanter sur un disque de complaintes révolutionnaires : « La couleur tombe et l’homme reste ». Il n’y a pas d’impact sans stratégie ou organisation, même élective. Et voilà que la couleur noire des esclaves, des bannis de la réussite et de la dignité, s’élève au sommet du pouvoir. Lire la suite