Chère P.,

J’ai appris hier la disparition de votre mère et – le croirez-vous ? – passé un moment de trouble, cette nouvelle m’a ravie. Oui, ravie au sens propre du terme car elle m’a, en quelques secondes à peine, transportée dans un passé lumineux : celui de mon enfance auprès de votre mère.

Comme les trois mousquetaires, nous étions quatre : S., toujours couverte de multiples lainages par sa mère inquiète ; P. votre oncle, toujours impatient d’en découdre avec le danger ; I., votre mère, toujours prête à le suivre ; et, moi, toujours peureuse et, à ce titre, peut-être la plus courageuse. Lire la suite