Là-bas, loin au-dessus, le ciel de juillet entasse des collines aléatoires que le vent déforme et disperse en direction du sud-est. En bas, cloué au sol, Lunus fume une cigarette allongé sur le plancher de la cour. La fumée monte après quelques hésitations, aspirée par le vent, le ciel, les collines mobiles.

La mort rôde depuis sept mois. Pas seulement ici, dans cette cour. Elle traîne autour de Lunus. Sans relâche. Où qu’il se déplace, elle l’accompagne. En tous lieux. En dehors de la chair. En suspens de la chair. Quelquefois, elle se matérialise au creux de son ventre. A l’improviste. Sans qu’il puisse en comprendre les causes. Lire la suite