À Jacques, le septentrional, cette litanie commencée voici longtemps, continuée pour lui dans la pensée de ses séjours au littoral belge, en reconnaissance de tout ce que sa générosité et son intelligence nous donnent avec prodigalité.
Devant la seule mer
pour miroir et pour charme
le miroitant désert
où la vague proclame
la parole océane
Devant le songe ouvert
Dans le glissant vacarme
de ce tumulte vert
de ce laitage amer
viens déposer les armes
devant toute la mer
Le pain dur pour l’oiseau
le regard sur les eaux
la mer pour nourriture
– oh ! l’espoir sans mesure –
des conquêtes futures
La mer comme vouloir
le roulis pour cadence
l’écume pour naissance
l’horizon pour espoir
D’une seule fenêtre
l’océan pour jardin
Faites que l’on ait faim
d’aller à ses confins
pour découvrir enfin
la mer comme fenêtre !