Et maintenant, à moi patriotes ! Aidez-moi à renverser de leurs socles insolents, ces hommes qui ont converti votre sang en or, et qui polluent de leurs noms exécrés l’écusson national !

Victor Joly, Biographie des hommes de la révolution (1833).

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Charles. Bien sûr que je signe Charles, parfois. Quand j’écris en français, je signe Charles Marx. S’il faut préciser un titre, je mets parfois : docteur en philosophie. Ça fait très allemand, tout de même. D’ailleurs, je préfère : homme de lettres.

Très important de se débourgeoiser, de s’appauvrir, d’avoir faim. C’est comme brûler ses vaisseaux. Ça nous pousse à l’action. L’action, l’agitation, sans cesse et partout. J’ai hérité de six mille francs de mon père via ma mère. L’argent arrive à Bruxelles demain et je sais à quoi il va servir. Surtout pas à notre confort. Le bonheur chez moi m’empêcherait d’aller le chercher ailleurs. Ça débanderait l’arc. Et que dirait Mme Marx !

Elle serait contente d’un peu de velours sur les fauteuils, d’un peu de beurre dans les épinards ? Possible. Jenny ? Jenny, tu en penses quoi ? Elle ne vous répondra pas. Vous êtes trop petit-bourgeois. Et puis vous me faites perdre mon temps. Lire la suite


Que demande le peuple ? Ou, pour le dire de façon moins connotée : que demandent les populations, aujourd’hui ? La réponse me paraît plus claire que jamais : elles demandent plus de pouvoir.

Pourquoi ? Parce que les gouvernements dirigeants, depuis quelque temps, manifestent une image de grande faiblesse et d’esprit obstiné d’inadaptation. La demande de pouvoir des populations est fille d’une trop longue politique de la déception. Lire la suite