Le 31 octobre 1981, au lendemain de la mort de Georges Brassens, je me trouvais dans le train Bruxelles-Milan pour un séminaire qu’on m’avait demandé à l’Université de Metz. Gare après gare, les journaux des kiosques égrenaient à la une le portrait encadré de noir du chanteur. Lire la suite


André Tillieu, « l’ami belge » de Georges Brassens, m’a rapporté une anecdote qu’il tenait de Louis Nucera, l’excellent auteur du Roi René. La passion du cyclisme (1976) et de Mes rayons de soleil (1987), mort à vélo comme Molière en scène. La voici telle quelle. Avant la première guerre mondiale, Proust assistait régulièrement aux rencontres du Vélodrome Buffalo de Paris. Le dandy des Plaisirs et les Jours, le traducteur de Ruskin appréciait en particulier l’élégant Lucien Mazan, dit Petit-Breton, détenteur depuis 1905 du record de l’heure. Au point de solliciter un autographe. Que le coureur libella, olympien : « À mon admirateur, Marcel Proust. » Relativité des gloires humaines…

Il arrive que des universitaires aussi ressentent la « passion du cyclisme ». De très savants collègues et confrères (Jacques, Carl, Gilles, André, Claude, Pol, Leo, Jean-Baptiste… : ils se reconnaîtront) m’ont souvent accompagné hors de nos circuits habituels. Lire la suite