Jacques De Decker et Guy Lejeune se sont rencontrés à la RTBF au début des années 1980. Guy réalisait l’émission « Écritures » que Jacques concevait, animait et présentait. Ce fut le début d’une longue amitié.

Je suis très heureuse, d’avoir pu, à l’occasion de cet hommage, prêter à Jacques la rédaction des prémices d’un scénario que j’avais écrit il y a de longues années avec Guy.

Je remercie infiniment Jacques De Decker, qui en connaissait bien davantage que moi sur le sujet, d’avoir fait vagabonder nos personnages dans le parc Josaphat.

À tous. Lire la suite


Aux yeux de tous, Ilana était une femme heureuse. Un mariage que l’on disait exemplaire, deux adolescents qui évoluaient sans l’ombre d’un problème, des amis fidèles et attrayants, une énergie aussi débordante que constructive, une vie confortable et une beauté qui semblait ne pas devoir se faner malgré la cinquantaine largement accomplie.

Ilana aimait son métier. D’autant que toute jeune, elle en avait exercé un autre. Celui d’infirmière. Deux longues années au service des malades dans un hôpital universitaire de Bruxelles. Ilana avait calé. l’exercice d’une profession mal valorisée, mal payée et surtout discriminante pour les femmes lui avait déplu chaque jour davantage. Elle ne voulait plus que « toute sa science » ne soit utilisée qu’à des fonctions qu’elle jugeait subalternes. Nettoyer les plaies des opérés, prendre la température, administrer des médicaments, faire des piqûres, changer des draps, rafraîchir des couches et surtout – elle ne voulait pas se l’avouer –, réconforter un malade angoissé, caresser une main ridée ou encourager des relevailles, fort peu pour elle. Elle éprouvait si peu de ressenti de la question humaine qu’elle moquait parfois ses collègues, les épinglant en saintes sacrificielles ou bonniches résignées, au service d’éminences médicales mâles. Lire la suite


Ce 17  avril 2017.

J-6 avant le premier tour de l’élection présidentielle.

L’aveu de Micro, quidam.

J’ai tiré une seule fois. La balle a percuté l’homme en plein crâne. Elle a eu raison de sa grande gueule. J’ai remballé mon flingue et dévalé l’escalier de secours de l’immeuble. J’ai sauté dans l’auto planquée dans la cour intérieure et pris le large. J’ai rempli mon contrat. Je suis l’assassin de Nicodème Dubois Gnangnan, un des candidats à l’élection présidentielle. Rien de plus facile après trente ans d’exercices à mon club de tir sportif. D’ici quelques petites minutes, mon commanditaire saura que j’ai réussi. Il n’a rien voulu me dire de ses motivations. Cela m’est complètement égal. L’important c’est le fric qu’il versera sur un compte off-shore aux îles Caméléon. Et la vie que je pourrai y avoir. Lire la suite


Juillet 2013. Je viens de terminer ma maîtrise en histoire des temps modernes. Quelle année éprouvante ! Des cours à suivre depuis septembre 2012, des examens pour sanctionner mes connaissances et de plus, la préparation et l’écriture d’un mémoire de fin d’études ayant pour thème les prémices de la révolution française.

Mais qu’importe ! Me voilà récompensé, diplômé de l’université catholique de Louvain avec la plus grande distinction et les félicitations du jury. Lire la suite