Bleue, sur fond de ténèbres, elle se meut avec lenteur, tourne sur elle-même, dévoile son écorce et les tavelures qui lui le lézardent la peau. La planète s’approche inexorablement, dans le mouvement de rotation qui l’anime, et à mesure qu’elle avance, un découpage se précise sur sa surface. On dirait un puzzle anarchique, le patchwork d’un manteau repris à des dizaines d’endroits. Soudain, elle se fige. La focale plongep et une zone réduite du globe grandit à vue d’œil. L’image n’encadre bientôt plus que cet espace défini. À mesure que le point de vue s’en rapproche, une nouvelle géographie apparaît et dévoile des textures, des couleurs différentes. En quelques secondes, un territoire tout petit à l’échelle de la planète s’est élargi et couvre tout le champ de vision. La plongée s’accélère. Le bleu a laissé la place aux gris et aux verts, les délimitations territoriales cèdent bientôt le pas aux canaux, aux zones agricoles, puis aux axes routiers d’une ville. Lire la suite
