Il connaît la musique
du mensonge,
la meurtrissure à défaut
de meurtre,
mais pas l’objet
de la souffrance,
ce à quoi il n’assiste pas.
L’autre a mal,
ne comprend pas la nouvelle.
Ce n’est que la musique
des mots.
Il voyage,
l’oubli porte ses pas
perdus.
Il s’agit du deuil
d’un visage,
de la musique de son nom,
de la distance
de n’être pas son corps,
de pouvoir rire encore,
d’être vivant dans la lumière.
Est-ce la solitude
ou le mot seul ?
L’aller et le retour
dispensent de l’origine.
Le Juif errant
fait ce parcours
depuis le commencement.
— Ce que tu veux arrive.
— Je ne veux rien.
Ce serait donc la case vide
du retour.
Les mots ont retrouvé l’adieu.
L’amour est le trou
de l’être.