Il connaît la musique

Jacques Sojcher,

Il connaît la musique

du mensonge,

la meurtrissure à défaut

de meurtre,

mais pas l’objet

de la souffrance,

ce à quoi il n’assiste pas.

 

L’autre a mal,

ne comprend pas la nouvelle.

Ce n’est que la musique

des mots.

Il voyage,

l’oubli porte ses pas

perdus.

 

Il s’agit du deuil

d’un visage,

de la musique de son nom,

de la distance

de n’être pas son corps,

de pouvoir rire encore,

d’être vivant dans la lumière.

Est-ce la solitude

ou le mot seul ?

L’aller et le retour

dispensent de l’origine.

Le Juif errant

fait ce parcours

depuis le commencement.

 

— Ce que tu veux arrive.

— Je ne veux rien.

Ce serait donc la case vide

du retour.

Les mots ont retrouvé l’adieu.

L’amour est le trou

de l’être.

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