L’école. Ses murs plutôt, Cette ouverture folle béant sur la colline. L’école, là. Parmi des formes affaissées. Vêtements éclatants, les enfants.

Partout des restes. Comme en songe. Vaisseaux coulés qui vous regardent, Carcasses enracinées qui vous narguent, Statues jetées – comme aveuglées – dans quelque hangar. Édifices ou édicules, tous là, pas là, Présence qui n’est point mélancolie.

Millions de ports, millions de gestes, mailles de toutes les couleurs. Femmes assises ou en route, la vie s’en vient le long des routes, grouille, sautille, fait marché, s’arrête, va. Pluriel qui échappe encore au code de la ligne.

Soirs brusquement. La ville en bosse, en glougloutis, sous les enseignes qui encornent la langue et la font bruire. Nuits très muqueuses où quelques tables basses font affaire. En un clin d’œil, on les écarte. Puis tout revient, Dans le roui, dans la criée, dans la goulée. Douce agrippée de voix qui sont l’instant, sa mélopée.

Parcelles aussi. De béton brut. D’escaliers raides, trop denses à l’angle, qui s’illuminent : Merveille étale de plat qui s’écarquillent, s’égosillent. On ne sait comment, la vie triomphe. Des langues se lient et se délient. On est dans un moment de temps vivant.

L’Autre, on le sent, certes. Il n’est pas tout. Parfois, on en entend l’histoire, sa coulée. Paroles de témoin, d’acteur. Il dit. Selon les faits. Selon l’affect. Et selon la secte. Il parle. Nos coudes s’épaississent, s’étonnent. S’entendent aussi, pourtant.

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