À Didier S.

Trap niet op mijn hart met je kleine gouden schoentjes.

Tu as parlé en dormant. Tu viens de répéter, presque gémissante : Trap niet op mijn hart met je kleine gouden schoentjes.

Je n’ai rien compris. Il a suffi de cette phrase pour m’arracher au sommeil et me plonger dans un autre abîme. Je ne savais plus où j’étais, ni avec qui. J’étais vaguement effrayé, comme cette nuit-là en Algérie quand à deux heures du matin, le cri du muezzin m’avait surpris.

Que connaît-on jamais de celle qui partage votre couche ?

Je me redresse. Je te regarde. C’est bien toi. La lune verse son lait sur les draps. Je me sens bien ici, dans cette chambre, entre le grand rectangle violet de la fenêtre et les collines de ton corps que je découvre à peine.

Dans la pénombre, tu t’apaises et replonges dans le sommeil. Dors bien, ma belle Saskia. Vers quels rivages secrets cingles-tu après que je t’aie si bien… comment dit-on cela en flamand ? Existe-t-il un terme aussi cru et poétique à la fois ? Il est vrai qu’en ce langage, tout dépend de l’oreille qui le reçoit.

Dors comme tu danses, ma derviche.

Frisse dranken. Tu étais là, derrière le long comptoir de la buvette. Il faisait une chaleur de fournaise au Sfinks Festival, sur la plaine de Boechout. Kandia Kouyaté et son orchestre occupaient la grande scène. Les musiciens déployaient un rythme et une mélodie répétitifs, presque monotones. Et la voix de la griote s’élançait là-dessus. Un chant s’arrachait de sa gorge, pas exactement un chant, mais plutôt une incantation chantée.

Là non plus je n’y comprenais rien. J’avais chaud, je me laissais bercer par le chatoiement du spectacle sur scène, la voix âpre de la chanteuse malienne me prenait aux reins, et j’avais de plus en plus soif.

Frisse dranken. C’est alors que je t’ai vue. Le sourire aux lèvres, le regard tourné vers l’intérieur, tu ondules doucement. Sur la scène, les tambours et tamas ronflent, déroulent un splendide tapis de basses. La kora et cette étrange petite guitare en forme d’amande jettent leurs mélodies aigrelettes et entêtantes, la voix rauque de Kandia Kouyaté prend de l’ampleur. Le rythme s’accélère imperceptiblement, une sorte de transe lente gagne le public. Scène et salle, la foule n’est plus que couleur et mouvement, une mer musicale. De temps en temps, un musicien ou une choriste se lance dans un bref solo de danse, joyeux et vivace.

C’est alors que tu quittes ton poste. Tu vas danser. Les Touaregs de « Tinariwen » ont tourné la tête vers toi, et les Béninois de « Jaya » se sont aussitôt accrochés à tes hanches. Dans leur beau costume indigo, ils te font un pas de conduite. Ils ont dû laisser leurs instruments dans les loges, leurs tambours et leurs entêtantes cloches de métal.

J’étais médusé. D’où te vient ce talent de danseuse ? D’où te vient cette façon de t’accorder à la musique, tantôt aux pulsions des rythmes, tantôt aux inflexions de la voix ? D’où te vient cette éloquence qui fait parler les sons, cette intimité avec la musique qui semble te traverser tout entière ?

Autour de toi le cordon de danseurs formait comme un anneau souple. Ces gars-là appréciaient ta danse, et ils te relançaient de leur sourire déhanché. Moi je n’avais d’yeux que pour ton nombril, un point presque immobile dans ta sarabande.

J’étais un peu jaloux de ces beaux Africains. Moi, Guy, venu de Pâturages, comment allais-je faire pour capter ton regard ? Je n’avais pour moi que mes mollets maigrelets et leur duvet de houblon, mon short kaki et ce singlet trempé de sueur. À coup sûr, je n’étais pas assez exotique pour toi.

Je n’étais qu’un pauvre clown mouillé, arrière-petit-fils de paysan, petit-fils de mineur et fils d’un greffier à la Région Wallonne. Bouffeurs de patates de génération en génération, nés nous aussi sous un ciel si bas.

Allez donc séduire une donzelle dans ces conditions. Le monde est un village, oui, mais comment fait-on si l’on ne sait pas qui habite la case d’à côté ? Ton sourire s’épanouissait, tu étais gironde de cette musique, et au bout de tes tresses à l’africaine, tes perles cliquetaient comme un défi ironique.

Qu’à cela ne tienne ? Puisque clown j’étais, j’allais l’être jusqu’au bout. Je me jette dans la danse, je balance mes longues jambes, à gauche, à droite. Je t’ai écrasé le pied. Ta bouche s’est tordue en un rictus. J’ai mobilisé ce qu’il me reste d’ABN depuis l’athénée, c’est-à-dire pas grand-chose. Je me suis confondu en excuses. Mon sabir était aussi maladroit que mes gestes. Tu as éclaté de rire : « Ne t’en fais pas, je parle le français aussi, tu sais ! ».

J’ai découvert la musicalité de ta voix. Tu as le verbe clair et fluide, et je suis sous le charme des petites secousses gutturales qui viennent ponctuer de temps en temps ton débit. Des accidents de rythme, des cailloux au milieu d’un ruisseau de montagne.

Tu verras, Saskia, quand je t’emmènerai dans ma région. L’air y embaume la mûre et le chèvrefeuille, Je te ferai passer sous l’arche des noisetiers et tu danseras pour moi, peut-être, la douceur rêche des bruyères.

On n’en était pas là.

Tu as ri, les sept musiciens de « Jaya » ont refermé leur cercle autour de toi. Je me suis éloigné, troublé.

J’avais fait mon entrée dans la vie de Saskia. Du haut de la scène, les musiciens de Kandia Kouyaté regardaient le cirque de la vie. Peut-être avaient-ils vu mon manège.

Le crépuscule est tombé, les barbecues ont sonné l’heure des mangeailles. Les silhouettes se découpaient finement dans une demi-brume bleutée. L’air était plus doux.

Un peu plus tard, je t’ai retrouvée près de la grande tente où l’on vendait du thé à la menthe.

« Quelle surprise ! » Tu avais enfermé tes cheveux dans un foulard touareg, du même bleu intense que celui du couvre-chef de cet homme peint par Memling, et dont on voit le portrait un peu partout dans les gares, à l’occasion de Bruges 2002. Ce type dont le regard est d’une bouleversante et mystérieuse profondeur.

Tu m’as proposé de boire avec toi. Tu es revenue de la tente avec trois petits verres « Trois ? » Pourtant, tes chérubins noirs avaient disparu. « Mais oui, trois ! C’est une coutume touarègue. Le premier verre de thé est amer comme la vie, le second fort comme l’amour et le troisième suave comme la mort. Tu peux boire, essaie une fois ! » « Je m’arrêterai au deuxième ! » Lèvre à lèvre, au même gobelet, nous avons tout bu.

Ma parole, Saskia ! voilà que tu te mets à ronfler. Dans la clarté de la lune, je vois une rosée perler juste au-dessus de tes lèvres. La nuit est chaude dans cette chambre. Dans nos ébats, nous n’avons pas pris garde aux moustiques. Et l’odeur qui monte du canal n’est pas très romantique non plus. Ce n’est rien Saskia, ronronne, joue-la moi, ta petite musique de nuit. Une femme qui ronfle, c’est au moins une langue que je comprends.

Ce soir-là, ce n’est pas à Gand, mais à Anvers que nous avons passé notre première nuit.

Affamés de nous découvrir, nous avons quitté le festival, croisé un ange doré aux longues ailes en paille, une statue humaine qui s’appliquait à l’immobilité pour glaner quelques sous. Sous le masque, cherchez l’homme. Dans le parking, la marée des vélos n’avait pas encore reflué.

Au pied de la cathédrale, un ouvrier couvreur escaladait l’échelle. Vêtu à l’ancienne, avec sur son costume les mêmes traînées vertes que celles des statues de bronze, cet autre artiste menait son ballet muet avec les bâtisseurs de la cathédrale.

N’y a-t-il plus rien à parler, mais seulement à mimer de cette histoire commune dont nous sommes devenus les ignorants majeurs ? Moi Guy de Pâturages, nouvel amant de Saskia d’Anvers. Pas encore son ami. Deux « ex » des XVII provinces.

Nous nous sommes jetés sur la première pizzeria venue. Je n’ai pas eu de mal à déchiffrer le menu. La pizza avait l’air italienne, et les serveurs turcs. La foule roulait, joyeuse, entre les bars à pitas et les friteries. Le long de la Frankrijklei, quelques Natacha à la mine fripée usaient le trottoir. Le monde est un village, avec des proxénètes-cannibales.

Je n’avais d’yeux que pour toi. Tu m’as parlé de la famille de ton père. Lui, médecin-conseil dans une compagnie d’assurances néerlandaise, après un passage chez MSF ; ton grand-père, ancien de la Gécamines ; et du côté de ta mère, une famille de négociants en cafés. Et c’est ainsi que la petite Anversoise avait passé quelques vacances en Afrique.

Je devine que tu es à l’image de ta ville, naturellement ouverte sur le monde. Curieuse, affamée de rencontres.

Si tu veux, écoute :

« Ce n’est point d’ailleurs par sa seule industrie, c’est par l’industrie de la Belgique entière quAnvers, au XVIe siècle comme aujourd’hui encore, a atteint au degré de richesse où il est parvenu. Car s’il est une ville cosmopolite, il est en même temps une ville belge. Vers lui converge cette activité multiplie que nous avons cherché à décrire, et à côté des épices, des vins, des blés du Nord ou des draps anglais, les tapisseries de Bruxelles et d’Audenaerde, les saies, les ostades et les serges d’Armentières, de Hondschotte, de Valenciennes et de Tournai, les toiles de Flandre, les fers du Hainaut et du Namurois, les armes de Liège alimentent une bonne partie de son commerce. L’art même de la peinture y entretient un puissant mouvement d’affaires : les toiles se débitent sur le Kerkplaats, devenu le plus grand marché de tableaux… » J’arrête là, je pourrais continuer à te murmurer ces mots d’FIenri Pirenne. Ce n’est pas souvent que les historiens se font lyriques.

Dans ton sommeil, tu bouges à nouveau. Tu as encore l’air de danser quand tu laisses tomber une épaule et qu’une de tes mèches glisse dans le creux de ton cou. La lune éclaire le globe d’un sein, et tu prends des manières de jeune fille à la Delvaux. La chambre vire au gris-bleu.

À Saint-Idesbald, au musée Delvaux, nous y sommes allés aussi. Sur la digue, toi et moi nous avons ri. « Si on jouait aux Belges » ? Nous avons donc sacrifié à la tradition de la tomate crevettes. Je ne te le dirai pas, dors encore ! J’ai même rêvé un instant de nous voir flanqués d’une nuée d’enfants, le râteau et la pelle à la main. Toi tu levais la fourchette, et tu fourrageais avec ardeur dans ta tomate. Soudain, Saskia, ma danseuse étoile de mer, en te voyant tamponner soigneusement tes lèvres avec ta serviette en papier, j’ai cru voir la mangeuse d’huîtres d’Ensor. Où cette bourgeoise opulente s’adonne à un festival gourmand. En la regardant, on devient complice du plaisir qu’elle prend gravement, grande serviette autour du cou, bouteille de blanc frais sur la table. Peep-show pictural. Ce tableau est saturé de sensualité. Il y a une atmosphère à la Strindberg dans les tableaux où Ensor peint sa famille. « Comme à Ostende », hurle Arno après Ferré. Dans notre ciel sans nuages, un diable est passé, avec un masque grimaçant.

Nous sommes repartis pour Anvers. Tu m’as fait découvrir la De Koninck, cette bière trop sage, qui n’aurait été conçue que pour éviter que les ouvriers et les marins ne roulassent trop vite sous la table. Une bière de patron paternaliste. Ressemblant de loin au breuvage qui traînait autrefois dans les cantines scolaires. Rien à voir avec nos Trappistes musclées.

Anvers cœur battant, Anvers qui s’ouvre et se referme, folle de son cosmopolitisme, malade aussi de peur face à l’autre. Jamais jusqu’ici, je n’avais mesuré combien cette dualité travaille la métropole.

Anvers aux mille facettes de séduction, Anvers et sa maladie de la peur et de la haine.

Voilà que tu te retournes soudainement. Quel songe te traverse-t-il ? Vas-tu parler encore, belle pythie thioise ?

Non, tu t’apaises. Les fantômes bruns que je ne veux pas nommer maintenant s’écartent de notre alcôve blanche et bleue.

À Anvers, nous avons pris le chemin du musée Mayer van der Berg. Je voulais voir la Dulle Griet.

Dans cette maison patricienne, il faut grimper deux étages et pénétrer dans une pièce lambrissée. Margot l’enragée est exposée au-dessus d’une table. Un cordon empêche de s’approcher trop près du tableau de Breughel. Dommage, car chaque détail est une allégorie des monstruosités de la peur, de la bêtise, de la violence.

Margot, folle fille obstinée. Dans une première gravure, en 1558, Breughel en a fait une femme âgée, un couteau entre les dents, un bras cassé et sous ses jupes deux hommes en train de se battre, un autre qui regarde et un quatrième qui appelle à l’aide.

Trois ans plus tard, mais la date n’est pas certaine, il a peint cette grande femme maigre au long nez. Elle a peut-être quarante ans. D’un pas déterminé, elle traverse un paysage de guerre, d’incendies, de folie dévastatrice. À grande enjambées, vers où court-elle, une épée à la main droite, toute une batterie de cuisine enfermée dans un torchon accroché à sa ceinture et qui doit lui meurtrir le ventre ? Elle porte encore tout un autre fourbi ménager dans le panier qui brinqueballe à son bras gauche.

J’ai été ému de découvrir ce tableau. J’avais lu le roman qu’en a tiré Dominique Rolin. Dans la salle sombre, j’ai d’abord été envahi par le rouge. Le fond de la toile est d’un rouge feu intense. Comment cette couleur a-t-elle traversé les siècles et pourquoi cela m’a-t-il touché à ce point ?

Dulle Griet, qui es-tu ? Femme qui batailles, qui détruis et qui t’appliques en même temps à préserver la possibilité de la vie ? Qui es-tu, pyromane et vestale à la fois, folle et extralucide ?

Au milieu du tableau tu semblais fuir les incendies, la guerre, et les fastes d’enfer du grand carnage. Dans cette partie droite du tableau, les seules figures paisibles sont celles de petits singes. Dans un estaminet, ils boivent et palabrent, indifférents à la sauvagerie régnante. À moins qu’ils ne l’ourdissent. À qui pensait Pierre Breughel en les fixant du bout de son pinceau, en pleine Inquisition et alors que grondait le soulèvement contre Philippe II ? Et que signifient ces yeux crevés, malades de visions d’enfer ? Et leur réplique, ces œufs brisés qui accouchent de nichées mort-nées ?

Qui es-tu, Dulle Griet, qui cours, brandissant ton épée vers la gauche du tableau, où le bric-à-brac ésotérique du peintre hurle un monde de chaos et de confusion, un monde sens dessus dessous. Breughel a peint une apocalypse de la raison, où la mère nourricière est aussi la mère criminelle. Où de petits monstres courent, la tête à l’envers et une cuiller en bois fichée dans l’anus. Nourrir et mourir. La tâche des femmes est vitale, et pourtant vaine.

Englouti dans le tableau, harcelé par ses questions-crécelles, je t’avais oubliée. Quand tu m’as sorti de ce cauchemar, en disant « Tu sais, ce tableau, pour moi c’est comme le Guernica de Picasso.

— Mais l’énigme de cette femme, tu ne la ressens pas, toi ?

— Bah, c’est une allumée, celle-là ! ».

Tu as ri et fait cliqueter tes tresses. Pourtant, cette opiniâtreté des femmes, jusqu’à la déraison, je suis sûr qu’elle existe. Et qu’un jour peut-être, la guerre ou les ravages ordinaires du quotidien et de la famille auront raison de ta joie de vivre. Que je ne sois pas celui qui te précipitera dans cet enfer-là.

Je livrais bataille moi aussi pour tenter de deviner le sens caché de chacune des saynètes et des créatures imaginées par Breughel quand tu m’as fait remarquer qu’au centre du tableau coule une rivière. Sur un îlot pâle se trouvent Adam et Ève.

« Quoi qu’il arrive, l’amour est là. » Tu as tourné les talons, et ta chevelure a jeté un éclair blond dans la pièce brune.

Quand je t’ai retrouvée dans la rue, tu m’as appris que Dulle Griet est aussi un canon. C’est pour aller voir le monstre d’acier que nous sommes maintenant à Gand. Et tu m’as promis de me faire découvrir la bière du même nom. Peut-être comprendrai-je enfin l’énigme de Margot l’obstinée. Blonde ou brune ? Fauve ?

Je te regarde, ma belle Saskia. Ma chaude et douce maîtresse, toi qui es l’eau et le feu à la fois. J’ai envie de toi. Je soulève le drap pour mieux contempler tes vallons secrets, et cette plaine ocre qui me fait penser aux paysages immortalisés par tous les peintres flamands, de Breughel à Gustave Van de Woestijne.

J’ai fait un geste de trop. J’aurais pas dû. Elle vient de se réveiller. Dans la pénombre, elle souffle : « Mais Guy, qu’est-ce qui se passe ? Tu n’arrives plus à dormir ? »

Quelque chose s’est figé. J’ai avalé ma salive. « Écoute, Saskia, faut que je te le dise. Tu as parlé en dormant.

— Et après ?

— Je n’ai pas compris ce que tu as dit, je me suis senti très nul. Donne-moi le sésame de ta langue, »

Saskia a compris, au sens littéral. Elle a aussitôt fourré sa langue dans ma bouche. « Je mond, tout un monde », c’est ce que je t’avais dit à nos premiers jeux linguistiques.

Dans un soupir, j’ai avoué : « Je crois bien que je suis amoureux de toi ».

Et je t’ai fait part de ce trouble de te rencontrer en ces temps où nous ne sommes plus assez proches pour nous faire la guerre et pas encore assez éloignés pour vouloir vraiment nous redécouvrir. Et qu’en attendant je souffre de ce handicap de ne pas connaître le flamand. « Heureusement, il y a ta danse. J’aime ses dires, ses silences, ses secrets. Ce qu’elle évoque de ton rapport au monde. »

« Au fond », ai-je ajouté, et j’ai dû avoir l’air très prétentieux en disant cela, « je crois que… tu danses… comme Hugo Claus écrit. »

Alors tu as allumé la petite lampe. Tu as planté tes sagaies bleues dans mes yeux :

« Allez, schatje, est-ce que moi je te prends pour un Gilles ? »

Mes remerciements à Johan De Ryck, journaliste à la VRT, ainsi qu’aux historiens Robert Devleeshouwer et Jean Stengers qui m’ont ouvert le chemin vers Henri Pirenne et son Histoire de Belgique.

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