Lorsqu’il eut achevé de dissimuler les traces sanglantes de son forfait, un de ces nouveaux meurtres demeurés inexplicables, Nicolas Dostkine leva le regard de sa table de travail et se laissa distraire par le mouvement de la mer du Nord. Il aimait à l’observer par la baie vitrée du bunker enterré au fond du jardin de sa maisonnette de Saint-Idesbald.
La tempête faisait rage. Le vacarme du vent et des vagues lui tenait compagnie tandis que comme toutes les nuits, il avait renoncé à trouver le sommeil. Plutôt que de s’agiter sans repos dans l’inconfort et l’angoisse des insomniaques, il s’était levé et attelé à l’ouvrage de ce qui allait devenir un nouveau crime parfait et, selon toute probabilité, un succès commercial qui ferait le bonheur de son éditeur.
Après avoir achevé le chapitre auquel il s’astreignait chaque jour, l’écrivain aimait à marcher sur la plage, surtout en ces jours d’automne où les vents du Nord transforment la mer en un champ de bataille assourdissant.
C’est par une journée venteuse de septembre que Dostkine sympathisa avec celui qu’il appelait – non sans un peu de cette grinçante méchanceté que ses lecteurs connaissent bien – le « Le Nôtre des Dunes » : un vieil homme efflanqué, jardinier de l’Abbaye des Sables.
Il s’appelait en réalité Armand de Bisdal.
Ils firent connaissance lors d’une promenade qui les menait de Saint-Idesbald à Nieuport. Là, un marin retraité, Roncha, faisait office de passeur. Contre une aumône qu’ils jetaient dans un seau de plastique suspendu à la proue, les promeneurs franchissaient l’estuaire de l’Yser à bord d’une péniche de débarquement de l’armée US.
Ce jour-là, lorsque Dostkine arriva à proximité de l’estuaire, Bisdal et monsieur Roncha, le jardinier et le passeur, se réconfortaient des rigueurs de la saison en avalant de larges rasades de bière brune. Ils invitèrent Dostkine à partager leurs libations : un casier de bières brunes et fortes, des Idesbaldus, titrant un appréciable degré d’alcool, offrait encore suffisamment de ressources pour étancher la soif des trois hommes.
Le jardinier et l’écrivain regagnèrent ensemble la petite station balnéaire où ils résidaient tous deux et se promirent de ne pas laisser la semaine s’achever sans se revoir.
Ils convinrent de se retrouver dès le lendemain au Royal- Europe, un de ces établissements qui, dans les années Soixante, foisonnaient sur la digue occidentale de la côte belge. Ces auberges offraient dans un savant dosage horaire et saisonnier les pratiques de salon de thé, de taverne, de dancing et de salle de cinéma.
« À vendredi, sans faute, n’est-ce pas ? »
« Vingt heures précises… et nous verrons qui est le meilleur au Scrabble… »
Depuis leur première rencontre, ils avaient pris l’habitude, durant les mortes saisons d’Idesbald, d’achever leur promenade quotidienne par des parties de Scrabble auxquelles ils se livraient dans la brasserie.
Cette semaine-là, les baies vitrées de la brasserie s’ornaient des affiches du film « Cléopâtre » et du visage inspiré de la belle Elisabeth Taylor dont on entendait, dans l’arrière-salle, se jouer le cruel destin.
Dostkine s’était persuadé que le jardinier ne lui arriverait pas à la cheville, même s’il avait tant insisté pour affronter l’écrivain à ce jeu de lettres. Pourtant, il dut en convenir dans le vacarme des combats qui se livraient dans la Haute-Égypte en cinémascope : le jardinier possédait, grâce à la botanique, un vocabulaire particulièrement bien adapté au jeu. Les douze degrés de la bière qu’ils dégustaient au-delà de la satiété stimulaient l’inventivité lexicologique des joueurs. Ils étaient tellement concentrés qu’ils n’entendaient plus les tonitruances des péplums projetés dans l’arrière-salle devant un public clairsemé de pêcheurs de crevettes. Après leur longue journée en mer, ceux-ci semblaient tétanisés et envoûtés par l’Égypte de carton-pâte qui défilait au rythme des vingt-quatre images/seconde du vieux projecteur seize millimètres cinémascope stéréophonique.
Les séjours balnéaires sont propices, hors des saisons estivales, aux confidences et au surgissement de l’affection amicale qu’elles engendrent volontiers. Il en fut ainsi pour le jardinier et l’écrivain. L’un évoquait volontiers la vie qu’il menait à l’Abbaye, les jardins à entretenir, les travaux archéologiques qui révélaient par strates successives les anciennes occupations du site. Il y créait des parterres de fleurs et des potagers gourmands. L’autre ne pouvait s’empêcher d’évoquer le poids considérable de sa notoriété, avec une part de cette fatuité regrettable dont elle l’avait affligé. Bisdal ne lui en tenait cependant pas rigueur et laissait son compagnon radoter sur les deux cents romans qui figuraient à son catalogue.
Est-ce l’excès d’alcool ? Ou l’amitié entre ces deux hommes que rien, hormis la solitude, n’aurait dû rapprocher ? Ou, peut-être, cette souterraine pulsion de l’humanité qui assure, du plus loin qu’on s’en souvienne, la transmission des savoirs anciens ? Nul ne saura quelle force du hasard distribua ce soir-là les petits carrés d’ivoire sur la table de jeu…
« Regardez ! Dostkine… regardez bien ces lettres que vous venez de distribuer… »
« I. D. E. S. D. U. S… Ce n’est pas un trop mauvais début… »
Le regard du jardinier chavira. Dostkine envisagea d’interrompre la partie, craignant que l’abus de bière n’ait incommodé son ami, doté pourtant d’une résistance considérable aux effets nauséeux de l’éthylisme.
« Incroyable… C’est donc vous qui allez connaître le secret. C’est donc vous, Dostkine, que désigne le destin… Je n’y croyais plus. »
Dostkine encouragea son compagnon à dévoiler ce fameux « secret ». Mais Bisdal se levait déjà. Coiffa son bonnet de laine, noua sa longue écharpe rouge et, tout en achevant de boutonner sa gabardine, se pencha vers Dostkine en désignant les lettres qui jonchaient la table de formica :
« Regardez… IDESDUS… Si vous les disposez de part et d’autre du mot BAL que je viens de composer, vous lirez : IDESBALDUS…»
Il enfila ses gants, rouges comme son écharpe, mélangea les carrés d’ivoire sur le plateau de jeu.
« Demain, retrouvons-nous à l’Abbaye. À midi. »
Par l’interstice entre deux affiches du « Jour le plus Long » qui avait été programmé à la suite de « Cléopâtre » dans un fulgurant raccourci de l’histoire humaine, Dostkine regarda la silhouette de Bisdal s’éloigner sur la digue : les grands gestes de ses bras ; son écharpe volant au vent ; l’ombre dansante que projetaient derrière lui les lampadaires qui éclairaient sa marche.
Il avait hâte d’être au lendemain.
Installé dans le bunker, il écrivit pendant une grande partie de la nuit. Le sifflement du vent berça de longues heures durant les chapitres que son éditeur réclamerait demain.
L’étrange comportement du vieux jardinier le distrayait souvent. Plus d’une fois, il se surprit à mêler dans la marge de son manuscrit les lettres IDESBALDUS pour tenter d’en percer l’énigme.
Les cloches de la cathédrale de Koksijde (Dostkine connaissait mal la hiérarchie des édifices religieux, mais le vaste paquebot architectural qu’avait érigé le diocèse local méritait d’être désigné avec quelque pompe) sonnaient midi lorsque l’homme de lettres se présenta à l’entrée de l’Abbaye. Bisdal qui le guettait, se précipita vers lui et l’entraîna dans le jardin. Des travaux de terrassement, menés par des archéologues, avaient mis au jour d’anciennes fondations. Elles traçaient au sol différents damiers de briques et de pierre. Ça et là, des escaliers de granit enfonçaient leurs marches usées dans les profondeurs encore inexplorées de la dune. Bisdal se hâtait vers le mur d’enceinte. Il écarta des buissons épineux qui dissimulaient une porte de chêne.
« Les archives…»
Il invita Dostkine à le suivre.
« Des siècles d’Histoire sont ici conservés…»
Bisdal avançait à dans la salle voûtée. Tous les trois ou quatre mètres, il tournait un interrupteur de faïence qui commandait l’éclairage de la salle. Comme dans les anciens préaux d’école, des tubes de néon jetaient des flaques de lumière bleue sur les travées en dévoilant progressivement la longueur inattendue du souterrain. Des rayonnages de livres, reliés de cuir et d’or, couvraient les murs.
« Voici le secret annoncé…» s’exalta le vieillard lorsqu’ils furent arrivés devant un sarcophage.
« Les lettres mêlées peuvent se lire IDESBALDUS, mais également LABUDEDSIS. »
Il avait prononcé le nom avec déférence, détachant chacune des syllabes au fur et à mesure que son doigt parcourait le cartouche gravé sur le flanc du sarcophage.
Il se tourna vers Dostkine et, d’une voix venue d’un autre temps, il raconta.
« Labudedsis. Un nom égyptien. Celui d’un homme des Flandres. Il aima plus que tout les dunes de ces contrées. Il les sauva naguère des terribles assauts que les cieux leur infligèrent. Pour accomplir sa mission, il devint philosophe, savant, géomètre et aventurier. Il vécut au XVe siècle avant Jésus-Christ. Il était le contemporain de Thoumotsis III qu’il visita à Thèbes, l’actuelle Louxor.
« En ce siècle dont ici au Nord il ne reste pas de traces visibles, les vents et les sables, la mer et le ciel, dans une colère conjuguée des éléments, plongèrent la Flandre dans une nuit qui semblait ne plus avoir de fin.
« Devant le déluge qui allait emporter les plages et les dunes, un homme s’insurgea : Idesbaldus. On ne sait quel élément lui enjoignit au milieu des tempêtes incessantes, de partir vers le Sud. Les grands desseins naissent souvent d’une inexplicable intuition. Idesbaldus choisit sur la plage un bâton noueux que la mer avait roulé jusqu’à lui tandis qu’il méditait sur l’injustice du destin. Le bâton lui servirait autant d’appui que de gourdin pendant la longue marche qu’il allait entreprendre. »
Le vieux jardinier inspira profondément. Il regarda Dostkine, vérifia qu’il était attentif et poursuivit le récit.
« Son voyage dura trois ans, trois mois et trois jours. Les géographes égyptiens, comme en témoignent certains hauts-reliefs de Philae, connaissaient déjà l’existence de la Flandre. Arrivé devant les remparts de Thèbes, il demanda audience à Pharaon. Ce dernier le désigna du nom égyptien de LABUDEDSIS, patronyme sous lequel nous conservons ici sa trace »
Disant cela, le jardinier caressa de la main le cartouche.
« Pharaon l’écouta chanter la beauté des Flandres, l’équilibre mol des dunes du Westhoek et déplorer leur prochain ensevelissement sous les flots conjugués des cieux et de l’océan furieux.
Ému par la sincérité du pèlerin, il lui promit son aide. Labudedsis devait retourner là-bas et ériger, face au Septentrion, la pyramide sacrée dont Pharaon lui divulguerait les plans. Il recommanda encore à Labudedsis de se reposer le temps nécessaire, afin de recruter l’escorte que Pharaon allait lever pour lui.
« Trois mois plus tard, Labudedsis reprit la route à la tête d’une caravane composée d’une centaine d’hommes, autant d’ânes, de chevaux de bât et de mules, chargés de vivres et d’offrandes.
« Tout au long de cette croisade, Labudedsis engagea des paysans, des pirates, des bandits de grand chemin, des errants.
Hommes, femmes et enfants, par familles entières, rejoignirent ce qui devint la première des croisades, même si elle cheminait dans le sens inverse de l’histoire et de la géographie que l’on enseigne de manière tronquée, trois mille ans après.
« En tête, Labudedsis chevauchait un âne robuste et placide. Par dizaines, ses congénères portaient sur leurs flancs les outils, les plans, les dessins d’architecte et, scellés dans une malle étanche, les rouleaux de papyrus où les secrets des bâtisseurs de Ghizeh avaient été patiemment copiés. Parmi ceux-ci se trouvait le carquois dans lequel il avait enroulé les plans de la pyramide à bâtir aux confins des terres septentrionales, afin d’apaiser la colère des éléments et sauver les dunes.
« Labudedsis conversait volontiers avec les géomètres, les ingénieurs, les géologues venus d’Assouan, de Karnak et de Thèbes. Il apprit ainsi, au pas régulier de son âne, un peu de la science ancestrale des dynasties d’Égypte.
« “Tu verras, Labudedsis, lorsque nous aurons érigé ta pyramide, les vents chasseront la nuit. L’obscurité cédera aux instances du jour. Les récoltes jailliront à nouveau comme sur les berges du Nil. L’océan cessera de dévorer les dunes qui te sont aussi chères qu’à moi les vastes sables sahariens. La mer, apaisée, déroulera à nouveau ses pacifiques rubans d’écume comme autant d’offrandes aux pieds du Temple.” »
Le convoi fit halte à Écaussinnes, un bourg du Hainaut dont les géologues égyptiens avaient décelé la richesse du sous-sol.
« Nos peines arrivent à leur terme…» déclara l’architecte aux contremaîtres qu’il avait réunis.
« Nous creuserons ici des carrières de granit. Nous taillerons des blocs que nous acheminerons ensuite par voie de terre et d’eau vers la mer. Nous creuserons des canaux, nous construirons les navires et nous élèverons vers le ciel, comme nos ancêtres il y a plus d’un millénaire, une pyramide digne de Gizeh… »
Des « Hourrah » jaillirent de centaines de poitrines couvertes de hardes, de cuir et de fourrures : la ferveur était intacte dans le coeur des croisés. Les contremaîtres organisaient à présent les équipes. Chacun se mit à l’oeuvre. Les carriers découpaient les blocs de granit dans les parois. Les charretiers les acheminaient à la surface. Les terrassiers creusaient, à cinq kilomètres de là, le canal qui relierait Ronquières à l’Yser. (Napoléon rapporta de la campagne d’Égypte l’audacieux tracé de ce canal éphémère et s’attribua la paternité de la copie qu’il en fit des siècles plus tard…) Les botanistes plantèrent des essences hâtives de peuplier, dont le bois, léger comme le papyrus, servirait à construire les barges de transport.
Galvanisés par l’ampleur de la mission accomplie sur ce chantier qui déroulait ses labeurs d’Écaussinnes à Koksijde, les ouvriers réclamaient le fouet pour activer davantage encore leur ferveur. Le repos était rare.
Cinq ans plus tard, en 1425 à Karnak, Thoumotsis le bâtisseur s’éteignait en léguant à Aménophis la splendeur d’un règne glorieux. À la même époque, les premières embarcations de Labudedsis qui remontaient l’Yser depuis plusieurs jours, arrivèrent en vue de la mer du Nord. Labudedsis marchait sur la berge, tenant l’âne fidèle par le licou.
La tempête redoubla d’intensité. Les dieux du Nord, dans une ultime salve de leur courroux tentèrent de décourager la progression du cortège de péniches, alourdies par les rocs arrachés aux entrailles de la Wallonie. Mais rien n’y fit. Les esquifs progressaient au pas lent mais irréversible des haleurs. Labudedsis constata l’avancée des eaux. Elles avaient poursuivi l’avalement des terres auquel elles s’étaient livrées avec plus de rage encore depuis son départ. Tant d’années déjà…
À distance égale de La Panne et de Koksijde, face à la mer, l’âne s’agenouilla. Malgré les menaces, malgré les encouragements, il refusa d’avancer ou de reculer. Labudedsis comprit.
Il se tourna vers le contremaître et dit, simplement :
« Voici le lieu désigné. Ut fata trahunt. »
Cinq nouvelles années furent nécessaires à l’édification de la pyramide. Des rampes de sable escaladaient les degrés de granit au fur et à mesure qu’ils s’élevaient, pour permettre aux ouvriers d’acheminer à son sommet les blocs de granit.
Lorsque la dernière pierre fut déposée, la pyramide était donc ensevelie sous un gigantesque échafaudage de sable que l’on pouvait confondre, bien que sa hauteur fût exceptionnelle, avec les dunes avoisinantes. Au sommet, une mastaba, surmontée d’un phare, renseignait les hommes et les dieux sur l’emplacement de l’édifice sacré. Pour apaiser la force des marées, les ingénieurs égyptiens avaient imaginé d’aligner dans la mer les granits excédentaires. Ils appelaient ces constructions des « brise-lames ». Les langues de pierre s’avançaient dans les flots, comme autant de cétacés noirs brisant les assauts de l’océan.
Le vieillard reprit son souffle. Sa voix se fit moins caverneuse.
Il adressa à Dostkine un visage souriant, apaisé.
« Voici l’histoire, Dostkine. Elle est scellée dans ce sarcophage.
Aujourd’hui, des enfants jouent en paix sur la Dune. Ils y creusent des chemins éphémères dans le sable. Ils érigent des forteresses de coquillages. Non loin, vous avez découvert votre bunker… Vous verrez, en lisant ces papyrus, qu’il se situe à l’endroit exact où Labudedsis avait installé sa bibliothèque et où il réunissait les architectes et les contremaîtres… il y a près de 3500 ans… ! »
Dostkine regardait le jardinier bouche bée. Jamais il n’aurait osé imaginer pareille histoire. Pourtant, la dune existe bel et bien. Des promoteurs ont tenté à plusieurs reprises de détruire la villa qui s’y élève, d’aplanir la dune et d’y prolonger la muraille d’immeubles qui va d’Ostende à La Panne. En vain ! De façon inexplicable, sur soixante-cinq kilomètres de côte, Idesbald est aujourd’hui la seule et unique brèche du littoral.
Enfin, le vieux jardinier ouvrit le sarcophage et déroula, sous le néon, un long papyrus. En autant de cases qu’il y avait de blocs sur les faces de la pyramide, des dessins racontaient l’épopée de Labudedsis : les tempêtes et la nuit, l’expédition d’Égypte, les cortèges d’ouvriers, les convois de granit. Tout y était représenté jusqu’à ce jour glorieux où Labudedsis escalada la dune, éclairé par une torche qui alluma le Phare d’Idesbald et rétablit le rythme des jours et des nuits.
Le vieillard reconduisit Dostkine au portail de l’Abbaye des Dunes. Il lui serra la main plus longuement, plus intensément qu’à l’accoutumée.
Quelques jours plus tard, Dostkine frappait au portail de l’Abbaye.
Un jeune abbé l’accueillit.
Lorsque l’écrivain s’inquiéta de ne plus voir son ami Bisdal au Royal-Europe, le jeune homme lui apprit qu’il était parti un soir en prenant congé de la communauté. Il avait laissé à l’intention de Dostkine un coffret en bois de buis.
De retour au bunker, Dostkine ouvrit le coffret. Il reconnut la clé des archives et, dans un carquois de carton bouilli, les carrés d’ivoire du jeu de Scrabble qui faillirent s’éparpiller sur sa table de travail.