Les bons côtés des choses

Monique Thomassettie,

Eh bien, je suis contente de la fermeture des bistrots.

Il est maintenant obligé de rester le soir à la maison, de m’aider à faire la vaisselle, à mettre les enfants au lit, et même leur lire une histoire. Au lieu de « discuter le coup » avec ses copains du quartier.

J’ai pu comprendre son besoin de décompresser après une journée de labeur, mais tous les soirs ? !

Et moi, épuisée du ménage, avec nos cinq marmots adorables ! Heureusement que je ne travaille pas, je veux dire à l’extérieur, car à la maison je turbine.

Heureusement donc, parce que, les écoles fermées, je pourrai m’occuper des enfants. Et même de l’un ou l’autre voisin dont la mère va au bureau le jour.

Certes, je compatis au malheur des corona-grippés. On vit dangereusement, c’est notre condition terrestre.

L’aînée de mes gosses dessine des fusées qui nous emporteront ailleurs, dit-elle, sur des planètes sans virus.

Elle a la tête farcie des rêves impossibles d’adultes fuyants ! Fuir ! Fuir en son foyer, plutôt. Retrouver cette chaleur au cœur que mon homme croit trouver au bistrot en trinquant avec ses potes. Alors qu’ici, un bon feu dans la cheminée… Là, je divague, nous n’avons pas de feu ouvert, mais des radiateurs. Enfin, c’était symbolique.

Et puis, comme il n’aura pas bu (même s’il ne buvait que modérément), il sera plus alerte sous l’édredon…

Ne faut-il pas voir les bons côtés des choses.

mi-mars 2020

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