I
LE TEMPS FATIGUE.
Raconter des histoires,
songe-t-il au gîte de sa pause
(et pause est un euphémisme),
se raconter des histoires
à l’image de mes saisons,
ne colmate plus la brèche
ouverte par d’insidieuses questions.
En ma faille, je perds
l’infaillibilité de mes repères.
S’y faufile, telle une eau qui sait,
une éternité.
Eh oui, vieilles branches de ce printemps,
une é-ter-ni-té !
(Ce dernier vers est une amicale réplique
aux affres du Temps. De plus,
les branches vieillies aussi bourgeonnent !).
II
Sous l’espèce d’un rayon de soleil
infiltré à l’interstice,
l’Espace
me répondrait-il à son tour ?
Lueurs blondes et fauves
pénètrent l’antre de ma question.
Le patinent d’un arrêt sur image.
Flash-back ? récapitulatif
ou simplement grisant.
Perdu, je me recherche.
Bloqué dans cette faille
maintenant éclairée par de dorées
réminiscences.
Celles des limbes d’avant ma chute.
Car ces limbes-là n’étaient point immobiles
en leur rêve futur.
Voilà ! c’est la peur de rêver plus avant
qui me fatiguait !
Allons !