I

Sur le front

une larme d’existence…

 

… en suspens

au désarroi du monde

 

II

 

 

Larme cristallisée

au lever d’une idéale

vision

 

 

Si

à ce « point »

le monde a rétréci,

il a enfin

trouvé sa place

 

Sans titre

 

 

[1]

III

 

Tant j’aime visualiser, à l’instar de Léonard de Vinci qui inscrivait l’Homme dans un carré et dans un rond. Même si, en Occidental mathématisé, il ne connaissait vraisemblablement ni le mandala ni la quadrature du cercle.

 

IV

 

Une quadrature de cercle [2]

 

 

L’ange :

Tu avais un carré, puis un cercle. Tu cherchas leur point central. T’es-tu demandé si ce point leur est commun ? Si oui, tu as résolu un impossible.

 

L’ermite :

Est-ce en ce point central commun que réside la quadrature du cercle ? Ce serait d’une simplicité enfantine !

 

Le jardinier :

Vos géométries m’échappent… Qu’en est-il concrètement ? À quoi tout cela mène-t-il ?

 

L’ange :

Au point commun !

 

V

 

Une paix commune ?

 

La tête inclut le cerveau, le double cerveau, celui de l’imagination et celui de la raison.

Si, au-dedans ou au-dehors du cercle, je dessine un carré, celui-ci se composera de deux triangles.

Triangles à la base commune, dont l’imagination et la raison seront les angles.

Tandis que l’intuition sera le troisième angle.

Troisième angle en haut ou en bas, selon l’orientation du triangle.

Dans le triangle posé sur la pointe inférieure, l’intuition correspondra au nez, au flair qui hume. Intuition terrienne.

Dans le triangle posé sur sa base, l’intuition sera aérienne : celle-ci reste à conquérir.

Le point central correspondra au troisième œil, et pourra irradier.

Il en émanera un apaisement.

Même si, dans cette géométrie inconnue, le point qui voit et résout ne sait ni tout, ni rien, ni rien, ni tout.

 

VI

 

La seule quadrature est pareille à la carte plane du monde avant qu’on ne découvre la sphéricité de celui-ci.

Quand on le découvrit sphérique, l’on résolut le précipice abyssal imaginé à l’extrême limite, aux quatre bords ou côtés de cette surface dépourvue de relief que dessinaient les géographes.

Et vint l’astronomie qui arracha le monde à son nivellement.

Le monde en est toujours à craindre ces bords cauchemardesques.

Ainsi va le monde, en ses peurs ancestrales.

Et, si ses peurs sont plus que jamais fondées, qu’il lise mon opéra [3], écrit puis autoédité « tout simplement, tout humblement », en effet.

 

 

VII

La Pensée [4]

 

À des astronautes qui, n’ayant pas vu Dieu dans le cosmos, en déduisirent qu’Il n’existait pas, un neurochirurgien aurait répondu que, lorsqu’il opère un cerveau, il ne voit pas non plus la pensée… Or, la pensée existe…

[1] Éveil (2008) – dessin imaginaire.

[2] 1999. L’Enfance au Point dansé – D’Oracles

[3] 2008. L’Opéra sidéral

[4] L’Opéra sidéral

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