C’était il y a longtemps et loin d’ici. Quelque part dans les pas de l’Inca, entre Cajamarca, la ville où Atahualpa rencontra son destin espagnol, et Chiclayo, dont la seule gloire moderne est de se trouver en bordure de l’océan Pacifique.
Nous avions loué un de ces collectivos, antiques paquebots à quatre roues, survivants de l’industrie automobile yankee des années soixante, assurant les liaisons routières à condition de rassembler cinq voyageurs, chèvres et poules en sus. Ah, nous en avons vu du paysage ! Du beau, du grandiose, du sauvage, du tellurique, du désespéré, du prodigieux. Lire la suite