Charles Bertin

Charles Bertin naît à Mons en 1919 de Camille Bertin et Rose Plisnier. Après des études de droit à l’Université libre de Bruxelles, Charles Bertin est d’abord avocat au Barreau de Mons de 1942 à 1947. Il devient ensuite chef de cabinet adjoint du ministre du Travail de 1947 à 1949. Il poursuit une carrière administrative, tout en démarrant une carrière littéraire. En 1956, il s’installe à Rhode-Saint-Genèse, une commune à facilités du Brabant flamand, où il défendra les droits culturels de la population francophone. Dans cette commune, il fonde l’Association culturelle de Rhode-Saint-Genèse et en sera Président jusqu’en 2002, date de sa mort.

En juin 1976, avec 141 autres personnes1, il est cosignataire d’une lettre ouverte au roi Baudouin. Dans ce document, les signataires appellent à un véritable fédéralisme de vie, basé sur la reconnaissance des droits de l’homme et l’égalité des citoyens et exhortent à l’égalité politique des communautés et des régions.

En 1967, succédant à Pierre Nothomb, Charles Bertin est élu membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et est président du comité belge de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques de 1971 à 1989. Il est brièvement membre de la Commission permanente de Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF).

La Bibliothèque Charles Bertin à Rhode-Saint-Genèse en porte le nom en témoignage de reconnaissance.

Charles Bertin s’est marié avec Colette Leblois. De cette union naquirent un garçon, Olivier, et une fille, Dominique.

Il est le neveu de l’écrivain Charles Plisnier dont il aimait citer cette phrase : « Pour écrire, comme pour vivre, il faut d’abord beaucoup d’amour… »2,3.

En 1963, Charles Bertin écrit la pièce L’Oiseau vert, une adaptation du conte philosophique L’augellino belverde (1765) de Carlo Gozzi.

Son roman Le Bel Âge (1964), prix Victor-Rossel et prix du roman triennal, traite de l’hostilité des habitants d’une ville de province envers le personnage principal. Dans sa pièce Le Roi bonheur (1966), il se moque du monde des adultes à travers le personnage principal, une sorte de ridicule Caligula.

Dans Je reviendrai à Badenburg (1970), Bertin traite de la solitude de la mort et de l’échec d’un homme qui continue sa vie de libertin après s’être remis en question. Son ouvrage Les Jardins du désert (1981) est une représentation métaphorique de la civilisation. L’action a cours au xxie siècle sur ​​une île isolée dont les habitants sont les survivants d’une catastrophe déclenchée par un despote éclairé. Ses romans ultérieurs, Le Voyage d’hiver (1989) et La petite dame en son jardin de Bruges (1995) ont obtenu un grand succès populaire et commercial. C’est un roman autobiographique où il se remémore les vacances d’été qu’il passait chez sa grand-mère à Sint-Andries (Bruges). Ce livre n’est pas seulement un hommage affectueux d’un petit-fils envers sa grand-mère, mais aussi une esquisse de l’atmosphère particulière de la ville de Bruges pendant l’entre-deux-guerres. Il édite en 2000 un recueil comprenant trois nouvelles, Jadis, si je me souviens bien, qui sera sa dernière publication.

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