Crise de la crise

Marc Guiot,

La porte s’ouvrit sèchement.

Lentement sa lourde silhouette s’avança vers l’estrade tandis que la classe se levait en silence, mécaniquement, répondant à un réflexe que seul inspirait encore à ses élèves cet homme las à la chevelure blanche tout ébouriffée. Il ressemblait, disaient-ils, au professeur Rath avant qu’il ne succombât aux séductions de Lola Lola.

Ils ne se levaient que pour lui, ancien réflexe atavique effectué en mémoire des traditions d’une école centenaire qui vivait sur sa réputation. Dernier des Mohicans, il en incarnait les valeurs surannées.

C’était leur Pic de la Mirandole à eux, leur mascotte démodée. Ils respectaient sans l’aimer celui qu’ils regardaient comme le dépositaire désuet d’un vaste savoir.

Il s’assit lourdement sur sa chaise bancale, se cala derrière le vieux bureau et tandis qu’il promenait son regard sur chacune et chacun, beaucoup baissaient les yeux, sauf de rares effrontées.

Alors ses doigts boudinés, maculés d’encre et jaunis par le tabac plongèrent dans la boîte de craie pour en extraire un bâton blanc dont il cassa la pointe. Il se leva avec effort et écrivit, sur toute la largeur du tableau noir, vert en l’occurrence, d’une main mal assurée, en faisant crisser la craie : « MATIÈRE CRISE. » Il se rassit et les fixa à nouveau, un à un, dans le fond des yeux.

Suivit un long silence embarrassé qu’interrompit la visite du surveillant, qui leur dicta d’une voix lasse les licenciements résultant des absences chroniques de quelques jeunes enseignants. Lui ne s’absentait jamais. Regardait-il sa mission comme un poste de combat ? Certains en étaient persuadés. La classe venait de bénéficier d’un sursis, elle ne perdait cependant rien pour attendre.

Mais qu’attendaient-ils au juste ?

Ils le connaissaient assez pour savoir que lui attendait qu’une de leurs questions vienne briser le silence ; que ses lourdes paupières rougies par les lectures se poseraient sur l’un d’entre eux qui n’aurait d’autre choix que de faire la première intervention.

Certains de ses collègues obtenaient cette tension en cherchant dans leur carnet de cotes, en silence, de la pointe du bic rouge, un nom d’élève à interroger ; d’autres en imposant à la classe une interro surprise. Avec lui, jamais de surprise, ils le savaient et ils avaient peur. Peur d’eux-mêmes, peur de sortir la première connerie, peur des sarcasmes des camarades, peur du jugement et du regard des autres.

Un doigt se leva, une fille, évidemment. D’une voix grêle elle lança en se dandinant :

— Crise des valeurs, Monsieur.

Il ferma les yeux en signe d’acquiescement et sa lourde tête se pencha par deux fois en avant. Un autre index se dressa.

— Nietzsche, Monsieur…

Un ange passa, l’ange bleu peut-être, un doute plana comme aurait dit Devos. D’un long geste de l’index, il invita l’imprudent à monter sur l’estrade pour écrire au tableau le nom du philosophe à la moustache drue. L’autre se leva, la terreur au visage : comment orthographier ce nom allemand ? Il se trompa, la classe rit bruyamment, de l’index, le maître invita la fille à corriger. Elle rectifia sans hésiter. Le vieux fit une mimique indiquant qu’il ne comprenait pas, comme s’il demandait, à la classe d’expliquer. C’était sa méthode.

— Inversion des valeurs ? lança un autre élève.

D’un geste du pouce tourné vers le haut, il marqua son accord et des deux mains, invita cet autre imprudent à se lever, à s’expliquer. Celui-ci respira fort, se redressa et se lança :

— Le nihilisme nous invite à nier les valeurs chrétiennes, qui pour Nietzsche sont des valeurs d’esclaves.

Un autre élève se leva, le feu dans les yeux.

— Tu te la gardes, ta morale du surhomme à la con, qui généra le troisième Reich, enfoiré.

Le prof fronça le sourcil, puis, socratiquement, fit mine de ne pas comprendre.

— Auschwitz, ça ne vous dit rien ? lança une brune de sa place sans s’être levée, en lui adressant un regard noir.

Il l’invita à écrire ce nom-là aussi au tableau brouillé de nuages crayeux.

— On va nous bassiner encore longtemps avec ces vieilleries ? éructa Rachid.

— Et le 11 septembre, tu veux qu’on en parle ? rétorqua Samy.

— Crise des valeurs, déclin européen. Spengler déjà l’avait pointé, il y a près d’un siècle, reprit la fille.

Le professeur esquissa un cornet de sa main droite, comme pour inviter l’audacieuse à développer sa pensée.

— Encore un inspirateur d’Hitler ! lança quelqu’un. On revit en temps réel la crise qui précipita la chute de l’empire romain. Les invasions barbares vous connaissez ?

Rachid pâlit et s’emporta :

— Islam vaincra !

— Rien à foutre de ton islam ! hurla Fatima en agitant sa chevelure d’ébène comme une oriflamme, tout en brandissant en avant une poitrine triomphante, les mains posées sur les hanches.

— Rentre te voiler, impudique. Tu devrais avoir honte.

— C’est de toi que j’ai honte, bouffon ! C’est ton islamisme qui crise. Il ne supporte pas la modernité. Il ne la comprendra jamais.

— Jamais ! Tu m’entends ? surenchérit Samy, pâle comme la mort, sa voix tremblait.

— Votre modernité de merde sera islamisée et vous avec, reprit Rachid en se rasseyant et en caressant, triomphateur, sa barbichette noire.

— On ne va tout de même pas s’écraser devant ces clowns cinquante ans après avoir brisé la chape catho…, lança une gamine lascive toute de noir vêtue, à la mode gothique.

— À bas la calotte ! hurla Edgar.

— Ils en auront, des coups de poing sur la gueule…, reprit son voisin.

Le prof se leva, lui lançant un regard réprobateur.

— Burqa bla-bla, burqa bla-bla ! hurla Rachid en se redressant, de plus en plus irrité et agressif, nouant un mouchoir plus très net sur sa chevelure crépue.

Henri et Jean-François le forcèrent à se rasseoir.

— Chez vous les cathos, ce serait plutôt la crise des vocations, non ? osa Fatima.

Le vieux fit la grimace.

— Y a plus que nous les Noirs et les Polonais qui font curé aujourd’hui, reprit Benjamin en roulant le « r » de « curé » à l’africaine et en faisant tourner ses yeux comme des boules de loto.

La classe rit.

— Et la crise de l’école, vous en faites quoi les gars de la crise de l’école ? cria Samy.

Le vieux prof, dernier enseignant soixante-huitard de l’établissement, tendit à nouveau l’oreille dans sa direction comme s’il voulait en entendre plus là-dessus.

— Elle a bonne mine, votre école de mes deux, face à la génération Internet, dit-il en fixant l’ancien qui lui sourit comme s’il ne se sentait pas le moins du monde concerné.

— C’est vrai qu’on se fait chier ici huit heures par jour avec des ringards et des bavards qui mettent des heures à nous enfoncer des notions qu’on trouve expliquées simplement sur le net, en deux clics en surfant un peu habilement.

— Un peu habilement, tu veux dire quoi au juste ? demanda Jean-François.

— Que ça demande un petit entraînement, comme le basket, l’aviron, le violon.

— Tu fais du violon, toi ? lança Lubna.

— Et toi, tu fais de la batterie, j’imagine ?

— Tu imagines bien, mon minet.

Le vieux les toisa tous les deux. Comme hypnotisés, ils se turent aussitôt.

— Mais c’est vrai, à la fin, m’sieur, qu’on perd notre temps ici. Chez vous c’est différent m’sieur, on cause, on s’exprime. Aux autres cours, on gratte comme des malades. Comme si la, photocopieuse avait été inventée pour les abrutis.

— Parlons-en, des photocopieuses, interrompit une blonde, y a des profs qui nous font acheter leurs copies illisibles prises çà et là sans lien, sans cohérence à dix cents la copie. Franchement, y en a qui s’emmerdent pas.

— Et la crise des générations, c’est quand qu’on aborde le sujet les gars ? dit encore Lubna. C’est aussi vieux que ce vieux schnock.

Et elle montra le prof du doigt, lequel se leva et lui indiqua la porte. L’insolente sortit, sans broncher. La classe applaudit. Ubuesque, le maître se rassit, haletant.

— Mais ça n’a jamais été comme maintenant. Aux vieux le pognon, aux jeunes le chômage. Reste l’exil.

— Même l’avenir crise.

— L’a ve ni est mort ce swar, scanda Benjamin en imitant Henri Salvador.

— Mon grand frère s’est taillé en Australie, dit encore Jean-François.

— Mon petit-cousin débarrrque la semaine prochaine en Belgique, patrrrie de la civilisation, reprit Benjamin.

Ça ne fit rire personne.

— Les cerveaux se taillent, les débiles prennent racine.

— Mon oncle aussi s’est tiré, pour le Guatemala.

— Les rats quittent un navire qui prend l’eau.

— Et les Guatémaltèques s’échouent par ici.

— Et eux, ils resteront pour de bon, n’est-ce pas Rachid ?

Rachid ne disait plus rien, il était KO, on pensait qu’il avait son compte.

— Crise du progrès, m’sieur ?

Là-dessus, le vieux frappa un grand coup de poing sur sa table, comme s’il se réveillait d’un cauchemar, sommant du doigt l’intervenant de s’expliquer plus longuement.

— Ah non, please, pas moi, m’sieur, plus personne n’y croit à cette charogne de progrès, m’sieur, vraiment plus personne.

— Il nous a mis dans une belle merde, votre progrès, lâcha Fatima.

Sur ce, le bigleux boutonneux et bon matheux qui n’avait rien dit jusqu’ici explosa :

— Mais ça va pas, la meuf ! Et votre PC, votre GSM, les filles, votre iPad, les p’tits gars qui rendent cette putain d’école plus ringarde que ringarde, vous en faites quoi ? Et notre espérance de vie qui a doublé en moins de cent ans ?

— Et la population qui a fait fois quatre en moins d’un siècle, tu en fais quoi, Einstein ? Désespérance de survie, oui.

— On va en faire quoi, de tous ces débris ? demanda Rachid en regardant le prof ostensiblement.

— On les fera monter dans le cocotier et on secouera une bonne fois, comme on fait chez nous conclut Benjamin.

Sur ces mots, écarlate et en nage, respirant de plus en plus difficilement, le professeur glissa une main dans son gilet élimé, geste napoléonien d’un autre âge.

Alors le bigleux reprit de plus belle

— Et quid de la troisième révolution industrielle, Mesdemoiselles ? Elle est partout, dans les avions, les autos, vos ordis, dans la communication. Partout, sauf dans cette putain d’école !

À ces mots, le vieux prof se redressa, libéra sa main droite, écarta les bras, ferma les yeux comme pour demander d’un geste : pourquoi ?

Rachid se réveilla et éructa :

— Mondialisation, paupérisation, immigration vers les riches pays capitalistes.

— Riches ? Les pays rrriches. Faut rrrigoler, hurla Benjamin en roulant son « r » plus magistralement que jamais. Pour empêcher…

Rires dans la classe.

Fort de son nouveau succès, le noiraud facétieux surenchérit.

— Crrrise du dollar, crrrise de l’eurrro, et cerrrise sur la crrrise : la crrrise de la crrise.

La classe explosa.

— Mais elle finira jaaamais, votre putain de crise.

— Paraît qu’on va en prendre pour vingt ans, dit Fatima. On sera tous morts avant qu’elle finisse.

— Une guerre, on veut une bonne sale guerre ! hurla la gothique. Marre de vos discours à la noix, c’est depuis que je suis môme que j’entends mes vieux avec leur crise.

— Si c’est la crise depuis que tu es née, c’est plus vraiment la crise, non ?

— D’abord ça veut dire quoi, crise ? Sortez vos iPads, les potes, bordel de merde.

— On n’a pas le droit en classe, débile.

Le prof fit non de l’index en tournant la tête de droite à gauche, le regard vide, les yeux injectés de sang.

— On peut, m’sieur ?

Il opina du chef sans mot dire. Il peinait à respirer, se sentait dépassé mais il donnait le change, il tenait.

— Ça y est, j’ai trouvé, les gars.

Et l’autre lut très haut.

— Vient du grec krisis : « décision, choix. »

— Choix ? Mon cul ! C’est quoi cette blague, choisir entre quoi ? Civilisation et barbarie ?

Ex oriente lux, lança Rachid.

— Ta gueule, Ben Laden !

— Et d’abord c’est qui qui choisit quoi ici ? Eux, les vieux ? (Montrant le prof du menton qu’il avait en galoche.) Ou nous les jeunes ?

Et il éloigna son regard de l’ancien qui, tombé de sa chaise, se traînait maintenant sur l’estrade.

— Plus personne ne choisit, c’est le système qui choisit. Arrêtez ce monde, je veux descendre ! éructa Benjamin

— Allah Akbar, psalmodia encore Rachid.

— Ta gueule, l’Arabe ! hurla Fatima.

Il y eut un long silence. Alors Rachid se leva et fit tout bas, comme en murmurant entre ses dents :

— Sale pute raciste.

— Ça, tu me le paieras, Ben Laden.

Et, royale, elle sortit de la classe en claquant la porte avec violence.

— Reviens ! hurla le prof.

Elle s’exécuta et se rassit terrorisée par cette voix d’outre-tombe. Le silence retomba comme une chape. Personne ne se souvenait d’avoir entendu jamais cette voix suppliante.

Sans s’émouvoir, l’internaute autodésigné poursuivit d’une voix monotone la lecture de son iPad :

— Deuxième sens : phase décisive d’une maladie dont l’issue peut être favorable ou non.

À cette phrase, le prof eut un sursaut et leva haut son index comme pour indiquer que la crise pourrait avoir une suite favorable malgré tout. Imperturbable, l’internaute poursuivit :

— Crise d’appendicite, de foie, de migraine, de goutte, d’hystérie, de croissance, de régime, du réchauffement… Crise religieuse, philosophique, sociale, morale…

— Virale, vitale, anale, rectale, spectrale…, interrompit Benjamin, rigolard.

— Du sexe et de la sexualité, du sens et des sens, reprit la gothique en tirant la langue dans laquelle étaient plantés deux piercings métalliques mouillés de salive.

L’autre, imperturbable, continua à lire sa tablette :

— Moment critique dont l’organisme sortira vainqueur ou vaincu.

— Poil au cul, commenta Fatima en cachant son visage derrière ses longs cheveux.

— Crise de sens, nom de Dieu, reprit la gothique, pâle comme un cadavre.

Puis, hystérique, elle monta sur son banc et dégrafa son corsage en arrachant brutalement les boutons, laissant voir une hideuse tête de mort noire grimaçant à la naissance des seins, hilare, coiffée d’un panama, tatouée dans sa chair claire.

La classe se déchaînait. Le vieillard, Falstaff ventripotent de plus en plus cramoisi, suait à grosses gouttes sous le tableau noir. Il sortit son mouchoir à pois pour s’éponger le front.

— Est-ce que ce monde est sérrrieux ? gueula Benjamin, monté à son tour sur son pupitre comme dans la fameuse scène du cercle des poètes disparus. Je veux descendre, stoppez les machines.

— Ce monde tourne fou ? reprit Fatima. Où dérive-t-il ce radeau sur lequel nous sommes embarqués ?

— T’as pas encore compris qu’on est tous sur le Titanic, ma chérie ? Et t’as vu l’état du capitaine ?

Il désigna le prof hébété.

— Et la crise de la crise, c’est pour quand ? hurla Lubna en tapant des pieds, debout sur son banc. On est presque dix milliards sur ce radeau. Père Noël (et elle lui lança une œillade à la Marlène Dietrich), dis-nous qu’il n’y aura plus de guerres, de misère, de dictatures…

— Grandir ! Grandir ! Il nous faut grandir. S’élever au divin, lança encore Rachid.

— Mais putain, c’est tout ça la matière crise, les gars ! éructa Fatima. Cette crise, c’est cadeau. C’est de la glaise brute. Y a plus qu’à la malaxer pour en faire une pâte et la travailler comme faisaient les potiers.

— Et souffler dessus pour créer un homme nouveau, peut-être ? interrompit Rachid.

— Ton Dieu a déjà donné dans ce genre de délire, connard. Darwin, t’en as entendu parler, prophète ?

Et chacun de se hisser sur son banc en hurlant tour à tour :

— Créer du sens au cœur de l’épreuve, en s’y confrontant hardiment. Hardiment, hardiment.

— Ce que tu ne maîtrises pas, embrasse-le donc !

Sur ces paroles, le gisant eut comme un sursaut. Les ados étaient déchaînés.

— Elle plane sur nos vies, la crise. Les tensions s’accumulent. Après moi les mouches.

À ces mots, le vieillard tendit le médius vers le ciel, à la façon des chauffards qui vous font une queue de poisson.

— Cette crise remet tout en cause. Surtout, elle nous remet tous en cause, commenta Samir.

Le vieux ouvrit les yeux grands et serra ses deux mains en les agitant.

— L’avenir me fait peur…, fit la blonde.

Sur ce, il se tapa le front du poing.

— Faites-le donc, l’avenir, trouillards dégénérés.

Il leva les yeux au ciel.

— Que l’homme s’éveille enfin. Tous les hommes, toutes les meufs.

Il ouvrit larges ses paupières rougies et fit de très grands yeux, comme chez l’ophtalmo.

— Y en a qui ont comme intérêt à ce que tout aille mal, dit encore la blonde

Il frappa ses deux mains et applaudit sans faire le moindre bruit.

— Qu’on les pende comme en 89.

— Soyons le changement. Liquidons tous les pollueurs, les dictateurs, les bonimenteurs.

Il expira d’aise profondément.

— Que tout change, tout le temps.

— Que les crises génèrent les crises, accélération de l’accélération.

Il moulina un cercle mou d’un index pointé, fatigué.

— Être enfin, ne plus devoir paraître.

Il se redressa, une dernière fois.

— Rébellion, libération, copulation.

Il repoussa ses deux mains vers l’avant, dégoûté.

— Renoncer. Renoncer à cette frénésie, embrasser ce qui nous écrase, faire de frustration effusion. Rencontrer nos besoins profonds.

— Recycler nos cerveaux, voir plus large, voir plus loin.

— Devenir soi vraiment, enfin soi.

Saisi de convulsions, le prof fit alors une grosse crise cardiaque et rendit l’esprit, brusquement, en plein milieu de l’estrade.

Les filles en larmes se tenaient la bouche, les garçons étaient frappés de stupeur. On courut chercher du secours, les surveillants, le directeur.

Ricanant, la gothique saisit l’éponge, effaça le tableau, brandit la craie et écrivit d’une main tremblante : « Un bon maître a ce souci constant : enseigner à se passer de lui. » (Jean Cocteau.)

Quatre élèves le tirèrent par les vêtements et les pieds hors de la classe, comme on sort de l’arène le taureau vaincu après la corrida.

Partager