Annonce sur un site de rencontres : Tiroir à surprises cherche commode en chêne pour glissements nocturnes.
Quelques heures plus tard…
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Objet : Felix qui habet emailum tuum
Salut,
La dernière fois que j’ai été dans cette situation, c’était son numéro de téléphone que j’essayais d’obtenir d’elle. Il semblerait donc qu’en mon absence le courrier électronique ait supplanté le téléphone comme symbole fort sur la route jalonnée d’obstacles qui mène au rencart. D’où le titre de mon mail. À moins qu’il ne s’agisse que d’un prophylactique supplémentaire, avant que ne se pose la question inéluctable de l’éconduit ou du reconduit.
Pas d’accord, après tout ! Et pourquoi pas la question de l’éconduite ou de la reconduite, hein ? Sans doute parce qu’avec une annonce comme la tienne, tu ne laisses pas le choix.
Comment mettre plus de tendresse et d’intelligence dans (combien ?) 10 mots ?
C’est dégueulasse de mettre dans cette situation des gens qui ne t’ont rien fait !
Quoi qu’il en soit, me voilà avec ma question sans réponse : lipogramme en e ou style orientalisant ? À moins que je m’y brûle les doigts avec une chance limitée de succès.
Mais toi aussi tu peux te raconter.
Felix
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Objet : sexualité des pingouins
Chalut,
Eu égard à la charge énergique que vous avez mise dans votre petite intro, je me permets de vous envoyer en attaché un article de recherche en anglais sur l’homosexualité des pingouins.
Bonne fille, je vous signale l’existence de babelfish qui permet de le traduire si vous ne comprenez pas l’américain charabia. J’espère que nous pourrons établir des rapports courtois.
Ma vie est très inintéressante, je n’oserais infliger à personne mes histoires de bidet et poseuse de bigoudis, néanmoins, si vous avez l’audace de répondre à cette missive peu enchanteresse, je vous répondrais sur un ton fleur bleue.
AyméMarcelfromZig-zagland
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yhaoo.be
Objet : le feu sous la glace
Chaque fois que j’écoute du Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne.
Je me suis rappelé cette citation de Woody Allen ce matin, j’ai ri tout seul plusieurs fois.
Votre article sur les pingouins m’a fait le même effet.
Je bosse sur une thèse en minéralogie, moi aussi ma vie est inintéressante.
Mon frère m’a conseillé les sites de rencontres pour me guérir soi-disant de ma constipation émotionnelle. Vous avez quel âge ?
Felix
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Objet : vide
Lalalaidou,
Désolée pour le décalage horaire, je reviens de Switzerland et n’ai pas eu l’idée de trouver un cyber pour vous répondre, et j’ai bien fait manifestement puisqu’après une entrée pétaradante dans ma vie vous vous êtes lamentablement dégonflé. Je suis en train d’enquêter sur les piqûres de puces de canard au bord de Léman, passionnant !
Je souhaite poursuivre nos échanges si enrichissants.
Passemuraille
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Objet : cyberflirt et rapports Nord-Sud
Salut,
Rien de tel que quelques piqûres d’insectes pour passer une journée à ne penser à rien d’autre qu’à se gratter. En s’y prenant bien, ça peut être quand même intéressant intellectuellement un prurit, ça peut même être très jouissif, mais il faut bien s’y prendre : « Aujourd’hui, je ne fais rien d’autre que me gratter. » Un arbre, un mur, un coin de meuble, le sol, Ahhhh.
Mais on en sort un peu groggy. Laisse-moi donc te raconter une histoire qui va te faire planer, laisse-toi faire et surtout continue à te gratter. Il y a quelques jours j’ai reçu un flash sur meetic.
Oui, Madame, un flash ! J’avais cru jusque-là que c’était une cyber-manière pour les gens exclusivement du même sexe que moi d’exprimer leur concupiscence, généralement en réaction à une photo. Brel je me suis dit qu’il s’agissait d’un de vos pingouins homosexuels, soit d’une erreur comme la première fois que j’ai vu une fille nue. Et bien pas du tout, c’était une jeune fille, par ailleurs assez jolie, vivant dans je ne sais quel pays d’Amérique latine, et dont le message en espagnol disait probablement qu’elle ferait une excellente épouse… ben merde alors ! Dans les heures qui suivirent une Malgache m’a fait le même coup. Tout ça m’a rappelé la merveilleuse aventure de Georges, que je m’apprête à te raconter. « Si elle était écrite sur le coin de l’œil avec une aiguille, cette histoire serait une leçon d’humilité pour qui saurait la lire avec sagesse. Mais Allah est plus savant encore ! »
Georges est un collègue de fac que j’ai un peu côtoyé pendant mes études. Très timide, peut-être un peu paumé, à vingt ans il avait déjà un petit air de vieux garçon. Il a fait des études de chimie, fini sa thèse, et s’est fait embaucher dans une grosse société chimique de la région liégeoise. Un jour, on apprend que Georges s’est acheté un costume(!), et qu’il part au Pérou( ?) pour épouser une fille (!?!) qu’il a rencontré sur internet (?!??!). Et voilà Georges parti.
La suite est vraiment surprenante, et tout particulièrement la morale que j’aime beaucoup.
Je te la raconterai demain ou en début de soirée, on a beau être à la faculté, il faut quand même bosser de temps à autre.
A +
F.
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Cher ami.
Quelle vie palpitante que la vôtre, je suis affreusement jalouse, d’abord vous me demandez mon âge ? Le site fournit bien un profil… j’ai cliqué sur le vôtre… je suis plus vieille et moins diplômée que vous, de plus je me rends compte avec effroi que vous êtes attiré par l’exotisme.
Une chose cependant me titille, pourquoi vous confier ainsi, vous cherchez une maman ?
Un psy ? À vous moquer ainsi des autres, ne risquez-vous pas de vous faire arroser par un plus facétieux que vous ?
Je sens que vous redoutez…
Les nuits chaudes sud-américaines ?
L’occasion unique d’avoir une femme de ménage à domicile ?
Attention vous pourriez tomber sur la bonne de Jean Genet.
Mon cher Félix, je vous comprends, vous essayez de fayoter avec une Viking comme moi, plus rassurante, moins dépaysant…
Vous comprendrez mes réserves, je n’ai pas besoin d’un provincial qui se cherche une auberge à la capitale, je ne possède qu’un modeste appartement avec vue sur la Basilique de Koekelberg, et me cherche un compagnon cultivé pour partager un abonnement au théâtre du Parc. PS : je vous avais demandé d’être fleur bleue.
A +
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Pas de Panique. Beaucoup de fleur bleue dans l’épopée sud-américaine de Georges, et c’est même ce qui fait son intérêt. Par contre, j’attendrai d’en être à la chute pour savoir si les délices que Georges a connus à Lima pourraient m’être offerts à Antananarivo. Mais vous aurez sûrement un avis, chère Madame, puisque manifestement vous avez un avis sur tout et des solides préjugés.
Souviens-toi, amie lectrice, nous avions laissé Georges dans un avion à destination de Lima, où il allait épouser celle qui ne l’avait pas encore dans la peau. De son côté Conchita avait hâté les préparatifs du mariage. Et du beau mariage ! Elle était fille de notables de Lima, et suivait des études d’architecture qu’elle avait l’intention de poursuivre en suivant son docteur en chimie de mari dans notre bonne ville de Liège. (C’est vrai quand on y pense, on ne doit pas beaucoup surfer sur le net dans les favelas…).
Bref, il atterrit à Lima. Il dit « oui » ils se marient. Elle dit « oui » et Georges connaît bibliquement Conchita.
Retour au pays des Vikings : hic.
Puisqu’il y a un hic.
Depuis son enfance Georges vit dans une caravane. Tataaa ! Sur les bords de l’Ourthe. Tataaa ! Avec sa mère et sa sœur, Tatataaa ! Voilà Conchita, princesse tiers-mondiste, aux prises avec le quart-monde bien de chez nous. Engueulades. La mère n’aime pas l’étrangère qui lui prend un fils pourtant si blanc. La sœur sans doute aussi raciste que sa mère, à qui Georges filait de l’argent de poche, la voit aussi d’un mauvais œil. Et Conchita qui doit se sentir bien seule ! Georges finit par accepter de louer une deuxième caravane, juste à côté, pour Conchita et pour lui ! Et ce qui devait arriver arriva. Miracle de l’amour, elle tombe enceinte.
La suite demain. Et la chute aussi d’ailleurs.
Buenas Noches, façon Lima. A +
F.
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Objet : encore un coup des frères Dardenne !
Très instructifs votre petit récit inversé des rapports Nord-Sud !
Je suppose que Georges avait envoyé une carte postale du Palais des Princes Évêques de Liège en alléguant que c’était sa résidence secondaire ;)… pour que le père de votre princesse tiers-mondiste accepte de donner la main de sa fille.
Faut quand même pas prendre les Péruviens pour des bons sauvages.
Je comprends votre trouble maintenant, et l’espoir qui vous tenaille de réaliser une aussi belle histoire d’amour de votre point de vue évidemment, avez-vous pensé à la fille ?
Chercher l’amour de l’autre côté du globe…
Vous me faites rêver.
Votre côté railleur me fait furieusement penser à un fils de famille bourgeoise originaire d’Heusy, filant un mauvais coton financier depuis deux générations. Tataaa ! Qui espère rencontrer sur le net la fille du plus gros trafiquant de pierres précieuses de Madagascar. Tatataaa ! Vous ne faites pas des études de minéralogie pour rien, hein ?
J’attends quand même la suite de votre histoire.
A +
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Pas de problème ma Grande Chérie de la Capitale,
Suite et fin de l’histoire de Georges et de Conchita. Histoire qui aurait bien pu s’appeler l’Histoire de Nourounnihar et de l’adolescent Roum, tant le thème est universel.
Donc Conchita est enceinte et bien esseulée en terre viking. Elle appelle sa mère qui rapplique de Lima pour tomber en plein quart-monde. La chute est d’autant plus vertigineuse que même leurs domestiques à Lima sont mieux logés que la pauvre Conchita. Elle accouche à l’hôpital de la Citadelle de Liège en pleine grève des infirmières. Heureusement que sa mère est là pour la seconder, quelques mois plus tard elles rentrent au Pérou avec le bébé.
Georges laisse tout tomber, sa caravane, sa mère et sa sœur, sa société chimique, et part au Pérou. Dernières nouvelles, il y a quelques mois une collègue m’a montré une photo sur le site internet du Ministère péruvien de la Recherche scientifique où notre Georges négocie avec deux pontes scientifiques péruviens.
Elle est pas belle cette histoire ?
Quant à moi je la trouve magnifique.
Ça me fait un peu le même effet de Monde-à-l’envers que cet Indien qui achète la sidérurgie européenne, ou ces Chinois qui truquent les matchs Beveren-Saint-Trond.
Maintenant, pratiquement choupinette, qu’est-ce que tu crois ?
Est-ce que je devrais tenter mon coup avec la fille du maire d’Antananarivo ?
En plus de son charme exotique, est-ce qu’elle pourrait à terme faire de moi un Ministre malgache des Anciens combattants ?
F.
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Mon gros loulou, quel fumiste vous faites, je dois dire que votre histoire m’a bien embarquée mais je ne vois personnellement pas ce que je viens faire dans cette galère ! Toi aussi tu peux raconter ton histoire…
Encore un Papy qui se fait passer pour un petit jeune, bon c’est le jeu, continuez…
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Ma vie est inintéressante, tu la connais déjà peut-être. Par où commencer ? Mon père était pêcheur d’écrevisses à Theux. Tataaa ! Pas loin d’Heusy effectivement. Il souffrait de narcolepsie et avait un penchant très net pour la sodomie. Ma mère était une prostituée française de quinze ans aux pieds palmés, appelée Chloé. Mon père courrait le jupon, il buvait, il avait des prétentions grotesques comme celle d’avoir inventé le point d’interrogation ou les Suisses alémaniques. Quelquefois, il accusait même les châtaigniers d’être paresseux, cette sorte de délire qui est l’apanage soit des génies soit des aliénés. Mon enfance était typique, tous les étés à Rangoon, des leçons de bobsleigh en hiver. Au printemps, nous faisions des casques avec de la viande. Quand j’étais insolent, on m’enfermait dans un sac de toile de jute et on me battait avec des roseaux. Rien que de normal en somme. À l’âge de douze ans, on m’a confié mon premier scribe. À l’âge de quatorze ans, un partisan de Zoroastre, appelé Vilmo, m’a rasé rituellement les testicules. Il n’y a vraiment rien de tel que la tonsure du scrotum. Tu serais un mec que je te le recommanderais. Mais je m’égare…
A +
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Dear Felix from Theux,
Me voici comblée, vous êtes le fou dont je rêvais !
Pour le moment je suis assise devant l’immeuble de la rue Vanneau, avec le dernier Murakami sur les genoux. Le vent souffle sous ma jupe, je n’ai pas de culotte mais une télé entre les cuisses, les gens du trottoir d’en face y scrutent les nouvelles du monde. Tantôt c’est Kabila Joseph qui prête serment avant les élections, tantôt le Hezbollah qui fait la paix à Palavas-les-Flots, sur une autre chaîne on peut voir Michel Daerden qui pousse la chansonnette avec Condoleeza Rice, je crois que je vais croiser les jambes, ce chatouillis d’informations commence sérieusement à m’empêcher de continuer ma lecture.
Salut à toi moine rochefortois qui psalmodie sur le net, sache qu’il va te falloir choisir entre le décalé et l’enculé, sous peine de finir comme une croûte moisie de fromage d’Abbaye !
Aymé Marcel from Zig-zagland
PS : Merci pour ce rapport Nord-Sud
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Salut,
J’avoue qu’en lisant rapidement ton mail, j’ai commencé par prendre la rue Vanneau pour la rue Simon-Crubellier, qui abrite l’immeuble parisien où je m’endors chaque soir ces temps-ci.
Je dois bien me rendre à l’évidence, je ne comprends qu’une fraction de ce que tu écris. Mettons ça sur le compte de mon jeune âge. Quoi qu’il en soit, je suis impressionné par ce qui émerge d’entre tes cuisses. Le passé ? Passe encore, même si c’est parfois déroutant ! L’actualité locale ? Ma foi c’est assez naturel et c’est en général tout ce qu’on y voit. L’actualité internationale ? À plusieurs ça reste physiquement possible. Qu’on puisse y lire l’avenir, voilà qui est surprenant, et qui offre sans doute d’infinies possibilités dans beaucoup de domaines. Y a-t-il d’autres parties de ton anatomie qui exhalent des merveilles ?
Felixir
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Mon unique passion étant les animaux, à mon âge, vous comprenez, on ne se fait plus guère d’illusion et on vit de manière, comment dirais-je ? Ah oui, le mot me vient : apaisée, voilà je suis apaisée et ne connais plus les tourments du cœur dans lesquels vous vous débattez.
Je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire un extrait des Termites de Maurice Maeterlinck :
Il est assez inquiétant de constater que chaque fois que la nature donne à un être, qui semble intelligent, l’instinct social, en amplifiant, en organisant la vie en commun qui a pour point de départ la famille, les relations de mère à enfant, c’est pour le mener, à mesure que l’association se perfectionne, à un régime de plus en plus sévère, à une discipline, à des contraintes, à une tyrannie de plus en plus intolérantes et intolérables, à une existence d’usine, de caserne ou de bagne, sans loisirs, sans relâche, utilisant impitoyablement, jusqu’à la mort, toutes les forces de ses esclaves, exigeant le sacrifice et le malheur de tous sans profit, sans bonheur pour personne, afin de n’aboutir qu’à prolonger, à renouveler et à multiplier à l’horizon des siècles une sorte de désespoir commun. Est-ce un modèle d’organisation sociale, un tableau futur, une sorte d’anticipation que nous offrent les Termites ? Notre progrès serait donc l’isolement ? Ne serait-ce pas là notre erreur spécifique ?…
Je suis dans une bulle sur le net vous comprenez, et j’aimerais en sortir car j’étouffe devant cet écran qui me renvoie à vos sottises et à ma solitude.
A-
De : poetemaudit@hotmail.com
À : capucine@yahoo.fr
Chère Capucine,
Joli pseudo ©
La capucine est une fleur de couleur jaune, orangée ou rouge que l’on sème en avril/mai.
Elle est malheureusement sensible aux pucerons noirs.
Et je ne suis pas un puceron noir.
J’adore agrémenter les salades de fleurs, notamment avec la capucine. On a oublié qu’autour de nous la nature nous offre la possibilité de glaner des saveurs, des couleurs simplement.
Une soupe de mauves aux orties est une merveille, et c’est à portée de main.
Et vous ?
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Salut,
Faut pas déprimer comme ça !
Aujourd’hui est le dernier jour avant deux semaines où je peux relever régulièrement mon e-mail. Je pars demain ou presque. (D’accord, je saurai encore lire mon mail une fois ou l’autre la semaine prochaine).
Une semaine pour le boulot (Exotisme, exotisme : Leuven), et puis une semaine en vacances (Écosse). L’Écosse est un pays reculé où la main de l’Homme Civilisé semble n’avoir jamais mis le pied. Et pourtant c’est des blancs (sous le kilt et sous les poils).
L’Écossais est rude (presque autant que l’ibère, prends ton temps… je te laisse réfléchir) et ne semble pas connaître l’existence des cartes de crédit. Il n’aime pas les animaux de compagnie, et apprécie aussi peu les fumeurs. Quand il te dit Eddimm’braghh au téléphone, il faut comprendre Édimbourg. Si j’arrive à mettre la main sur un ordinateur, je t’enverrai quelques photos : lochs, ruines, moutons, distillerie de whisky, chardon (je peux même t’en cueillir un), l’île Noire, cornemuse, kilt en contre-plongée… et j’espère n’avoir oublié aucun cliché.
Si, Nessie ! Et puis le haggis, une spécialité locale, qui ne m’inspire pour l’heure que de la curiosité et pas encore d’appétit. Il y a leurs mouches (la célèbre mouche écossaise) dont on m’a dit qu’elle valait bien les puces du lac Léman. Et enfin, la devise nationale (de mémoire) :
« There is no such thing as bad weather, only unappropriate clothing » Waouh ! À bientôt !
F.
De : capucine@yahoo.fr
À : poetemaudit@hotmail.com
Cher Monsieur le poète maudit,
Je vous remercie pour votre joli bouquet de salades ©, c’est tout à fait charmant, pour le moment voyez-vous j’ai des petits projets de vacances avec des amis en Écosse, je serai de retour d’ici une quinzaine de jours. Bien à vous,
Capucine
De : athenanikee@yahoo.be
À : solal@hotmail.com
Hé ho !
Et moi ? Trop vieille pour faire partie du voyage ?
Moi qui rêvais justement d’aller à Édimbourg pour le fameux festival, et vous le minéralogiste du net vous vous payez le luxe de m’annoncer comme ça bang votre départ pour Harry Potterland.
Je donnerais tout pour vous rejoindre, prête à toutes les folies (prendre le bac à Zeebrugge, débarquer à Hull les boyaux à l’envers, même conduire à gauche…).
Hélas, vous avez sûrement une petite copine à embarquer ou vous compter piocher sur place © Enfin on est loin de l’Empire aztèque.
Si vous passez par Stonehenge, vous seriez un amour de me ramener un mégalithe.
J’aime votre humour rude et ibère : hic !
De : poetemaudit@hotmail.com
À : capucine@yahoo.fr
Chère Capucine,
Je vous trouve un peu dure avec moi, mon mail est celui de quelqu’un de sincère, je suis un vieil ours des bois, avec un cœur d’or, essayez-moi, vous en redemanderez.
Je vous souhaite une douce nuit, j’attendrai votre retour.
À ma Jane Eyre,
Votre Robert
De : solal@hotmail.com
À : athenanikee@yahoo.be
Objet : Ou il n’est plus question du vol du bourdon ni même de Rimski-Korsakov
Ma grande de la capitale,
J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer, je ne pars pas seul en effet, nous partons à trois, en bonne camaraderie virile avec mon père et mon frère.
Nous serons donc en mesure de vous ramener un mégalithe, ou à défaut un chardon.
Je deviens fleur bleue…
F.
De : capucine@yahoo.fr
À : poetemaudit@hotmail.com
Mon cher Robert,
Un imprévu malencontreux a empêché mon départ, il faut que je devienne raisonnable.
Si vous le souhaitez, nous pourrions croquer la pomme à la pleine lune prochaine, je suis un peu fantasque en ce moment, ce doit être le changement de saison.
Capucine