Jacques De Decker, à plus d’un titre

Rose-Marie François,

Au petit matin, un jeu d’intérieur tranche le dimanche à la fenêtre d’un grand soir. Quatre acrobates cueillent des magnolias sur l’autoroute, pour le veau-de-ville et le veau-des-champs. A-t-on Idée, Jean-Claude ?! Ce n’est pas la saison ! Tragique histoire, que ce théâtre, pas vrai, Docteur Faust ?! Tu veux, Amédée, un beau cadeau d’anniversaire ? Allons à la mer, avec Marie, Tim et Harry et puis la belle Épiphanie. T’es un richard, toi ! Un fils à papa, qui ne boit que de l’eau a-t-il besoin de bienfaiteurs ? Deux verres d’eau… de vie tiennent compagnie aux Galeries. Le diable tente la favorite du martin-pêcheur, convoitée par Jules César. Un rire caché : c’est Jacques au paradis, qui s’amuse avec sa muse. Cléopâtre lui pose une couronne de roses, elle précise : Rosenkrants ! En temps de guerre, en temps de paix, Léon confond des visages connus, mélange les sentiments. Un hypocondre consulte la guide de voyage. Dans la caisse du souffleur, au théâtre de Spa, la brise d’un été souffle leur rôle aux trois sœurs de Casanova. Elles ont lu, lu, relu, en toute liberté, la vie de Galilée. Egmont sera-t-il au rendez-vous, avec Haendel et Bach, à Leipzig ? Wolfgang marche à pas de loup dans le magasin d’écriture théâtrale, demande à la ronde qui donc a cassé la cruche : Maître Puntila ou son Knecht Matti ? Une vieille dame rend visite à la famille. C’est l’éveil du printemps. Un miroir national sent bon la balsamine, fait mine de se fendre d’un homme gris, gris, gris… Fait-il cavalier seul sur le chemin du parc ? Il feint d’oublier l’oncle Vania. Il appelle Catilina, frappé d’impatience. Tous ensemble dansent la danse de mort, avec les revenants de la cerisaie, à la maison de poupée, chez Molly Bloom. Monique Dort-elle, quand on l’appelle : En scène ! En scène ! Thyl l’espiègle, vêtu de rouge et noir, déguste des figues après Noël, en offre à Molière. Ephraïm Kishon précise : Hanukkah ! Roméo et Juliette se souviennent du théâtre, un poème à Bruxelles. Collision de saisons : au palais des beaux-arts, qui tire le rideau à midi ? Les trois mousquetaires, là ? Du haut du mât, Alexandre voit le capitaine fracasser le tour d’écrou, causant ainsi les souffrances du jeune Werther. Mais une aube printanière se réveille. Et que tourne, dit-elle, la grande roue des parades amoureuses ! Dans le ventre de la baleine, des lettres de mon auto demandent : Quelle nouvelle ? Tu n’as rien vu à Waterloo ? Ne seraient-ce là qu’histoires de tableaux en modèles réduits ? Tu n’as rien compris aux années critiques ! En lisant, en écoutant, passe donc la brosse à relire sur ton bagage poétique ! Pour le troisième millénaire, c’est la renaissanceDes philosophes amateurs se mirent dans le grand miroir, s’entretiennent avec Nyssen, avec Ibsen, avec Wagner. Soudain un cri : Académie ! Un siècle d’Académie : cent bougies ! L’écho pâlit. Siècle au trois-quarts (ou presque) : sans bougies ! La lumière tout entière sourit à notre Ami.

Partager