Je vois la Belgique…

Alain Bosquet de Thoran,

Je vois la Belgique comme un ballon à moitié dégonflé, qui se déplace des Flandres à la Wallonie, au gré du vent venant de Bruxelles.

 

Je vois la Belgique comme un navire en train de couler, dont Leterme et Verhofstadt se disputent la barre, et ne se rendant pas compte qu’il est en perdition.

 

Je vois la Belgique envahie par cinq millions de Chinois en Flandre et quatre millions de Japonais en Wallonie, le million de Bruxellois servant d’interprètes.

 

Je vois la Belgique dans cent ans : la montée des eaux noyant la Flandre, les monts Kemmel et autres devenant des îles. Le Tour des Flandres cycliste sera remplacé le Tour des îles par des nageurs avec des palmes. La plupart des Flamands émigreront en Wallonie, s’intégrant à la population. Et Bruxelles dans tout cela ? Je n’en ai pas la moindre idée.

 

Je vois la Belgique comme un entonnoir, où le flamand, le français et le brusseleir se mélangent pour donner le volapük.

 

Je vois la Belgique comme un aérolithe se fracassant sur la Terre en trois morceaux : la Flandre, la Wallonie et notre chère capitale.

 

J’ai beau chercher, la Belgique a disparu !

 

La revoilà ! Elle s’est divisée en deux : la Wallonie s’est réfugiée en France, et la Flandre aux Pays-Bas. Quant à Bruxelles, on l’a retrouvée en Suisse, pays neutre par excellence.

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