Je vois la Belgique comme un ballon à moitié dégonflé, qui se déplace des Flandres à la Wallonie, au gré du vent venant de Bruxelles.

 

Je vois la Belgique comme un navire en train de couler, dont Leterme et Verhofstadt se disputent la barre, et ne se rendant pas compte qu’il est en perdition. Lire la suite



Mobrandt van Rijn et né en 1485 à Schaffhausen, en Suisse, de parents charcutiers, ce qui en Suisse à cette époque était un très honorable métier. Amédée Remzart y naquit aussi, mais trois mois plus tard. Ses parents étaient des bourgeois enrichis dans le commerce de gros.

Schaffhausen était un bourg situé au bord du Rhin (d’où le nom de « van Rijn »), à la hauteur des chutes du fleuve, les plus importantes d’Europe (1), qui imposaient aux bateliers une rupture de charge, d’où la prospérité de ses commerçants. Dès l’âge requis, les deux bambins fréquentèrent la même école, et se distinguèrent par une commune paresse, ce qui contribua à les rendre inséparables au fond de la classe. Lire la suite


D’abord, s’avise-t-on que Lolita est contemporaine de Zazie ? Zazie, la mouflette, doit avoir dans les dix ans (« j’suis formée » keldi, mais elle egzagère), Lolita la nymphette dans les treize. Leur date de naissance littéraire est la même : 1959, dans la traduction française pour Lolita. Nous ne connaissons par contre de l’héroïne de Queneau que vingt-quatre heures de sa vie, bien remplies il est vrai, et ce qui est bien assez pour avoir en commun d’être des nymphettes délurées. Mais ceci n’est qu’une incidente qui n’a rien à voir avec l’objet principal de mon propos.

En fait, je lis peu de romans, quoique ma bibliothèque en contienne ce qu’il faut pour passer pour un lecteur des grands classiques et de chefs-d’œuvre méconnus. J’y prends donc Lolita, entre Musil et Nerval. Et je me mets à le relire bien vite sous un angle très particulier : celui de la couleur. Qu’est-ce à dire ?

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En cette fin avril, il fait encore trop froid pour que les hirondelles remontent du Sud : elles suivent l’isotherme de 10°, qui doit se situer pour le moment en dessous de Paris. Se rend-on compte que l’Europe est le lieu de rencontre de centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs, venus de l’Afrique, comme les hirondelles, justement, de Sibérie, comme le Pipit farlouse et le Tournepierre à collier, de l’Arctique, comme maints passereaux et le Fuligule morillon, voire des Amériques, comme le Puffin des Anglais et le Macareux moine ? Car le climat y est supportable, la terre nourricière, et il fait bon y voler, y vivre, y nicher, y fonder famille. On sait que pour bien des hommes, venus parfois de bien plus loin, l’Europe est aussi une terre promise. Quant à l’accueil… Lire la suite


Deux personnages sont assis sur un banc, dans un square.

L’un : Que pensez-vous de la catastrophe humanitaire en Asie ?

L’autre : Qu’elle n’est pas humanitaire, mais humaine… Excusez-moi de faire cette précision : c’est une faute à laquelle les médias nous ont hélas habitués.

L’un : C’est l’aide qui est humanitaire, évidemment. Toujours est-il qu’une semaine après, on est encore loin de connaître le nombre des victimes, même approximatif, étant donné l’étendue du phénomène. On parle déjà d’une des catastrophes majeures de l’Histoire… Lire la suite