La tour prend garde

Philippe Jones,

lorsqu’une tour implose

lorsqu’une tour ensanglantée

balafre le regard

peut-on toujours lever les yeux

vers ce qui fut alors

vivant le quotidien de tous

lorsqu’une tour vivait

 

et lorsqu’une autre tour

s’effondre étage après étage

massacrant sans arrêt

l’enfant qui rêve ou le voleur

chacun plus innocent

que l’autre et qu’importe sa peau

lorsqu’une tour implose

 

après le sang les cris

rire dément puis le silence

la stupeur sans limite

l’arbre cassé feuille qui tombe

et lorsque tout se tait

lorsque retombe la poussière

la tour bat sur le cœur

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