Rabelais, Victor et moi

Liliane Schraûwen,

Vous me demandez pourquoi j’ai fait cela, ou plutôt pourquoi j’ai obligé mon copain Victor à le faire avec moi. D’abord, je vous signale que je n’ai forcé personne. Victor est plus grand et plus gros que moi, et s’il n’avait pas voulu, je ne serais jamais arrivée à le contraindre à quoi que ce soit. Il était tout à fait d’accord, et même plus que ça. Je crois qu’il en avait envie au moins autant que moi et même beaucoup plus, mais pas pour les mêmes raisons. J’aime beaucoup Victor. Si je me marie un jour, ce sera avec lui. Il est gentil, il est beau, il me fait rire et il super-balèze en jeux vidéo. À l’école, il est le meilleur en sciences, il dit qu’il sera un savant quand il sera grand. Lui aussi, il m’aime bien. Une fille sent ces choses-là, croyez-moi. D’ailleurs, s’il ne m’aimait pas, il n’aurait jamais accepté de faire cette expérience avec moi, et je ne comprends pas du tout pourquoi on me pose toutes ces questions, pourquoi ça fait un tel drame. En tout cas, moi j’ai forcé personne. C’était juste une sorte d’expérience scientifique.

Bon, je veux bien tenter de vous expliquer. Mais il faut que je commence par le début, le tout début qui remonte très loin, sinon vous ne comprendrez jamais rien.

Ma mère s’appelle Chantal, et elle n’a pas eu de maman. Juste deux papas. Ils s’appelaient Joël et André, et quand elle m’en parle, elle dit « papa Jo » et « papa Dédé ». Son papa Jo, je ne l’ai pas connu parce qu’il a eu un accident et qu’il est mort quand j’étais toute petite, mais Dédé, moi je l’appelle papy, et je le vois souvent. Il est super gentil, et il m’appelle « ma crevette », il me fait plein de cadeaux. Il habite dans une maison un peu plus loin, je veux dire pas en ville comme moi. Il a un grand jardin, et j’adore y aller parce que j’aime beaucoup son chien, et moi j’en voudrais un aussi mais maman dit que ce n’est pas possible parce que nous vivons en appartement.

En ce temps-là, des familles comme celle-là, ça commençait à être possible. Ça devenait même à la mode. En tout cas, c’est ce qu’on m’a raconté. Oui, je sais, cela paraît bizarre. D’ailleurs, Je ne sais pas trop comment ils faisaient, les hommes, pour avoir des bébés. J’ai appris qu’en principe, un monsieur met une petite graine dans le ventre d’une dame, alors elle devient enceinte et le ventre grossit, grossit, il devient tout rond et à la fin, le bébé sort par un petit trou qui existe spécialement pour ça et qui est, justement, celui dans lequel la graine a d’abord été plantée. Bon, ne me prenez pas pour une débile, quand même, l’histoire de la petite graine et du petit trou, je connais les détails, et je sais bien que les graines sortent du zizi du monsieur et entrent dans le ventre de la dame par en bas, quand ils font l’amour. C’est comme ça qu’on dit, parce qu’il vaut mieux s’aimer pour faire ça, sinon beurk, même si ce n’est pas absolument nécessaire. D’ailleurs, ce ne sont pas vraiment des graines, ça porte un autre nom mais j’aime pas les gros mots, alors on va dire « petite graine » et puis basta.

Avant, je me disais que moi aussi, quand je serais grande, je connaîtrais quelqu’un qui m’aimerait, et peut-être que j’aurais des bébés, ou un seul, ou pas du tout, parce qu’à cette époque-là, je n’avais pas encore décidé.

Donc, je me demande comment ça se passe quand il n’y a pas de dame, mais seulement deux messieurs. Lequel met la petite graine ? Et surtout, il la met où ? Pas dans le ventre de l’autre monsieur, évidemment, vu qu’il n’y a pas le petit trou nécessaire. Les hommes ne sont pas équipés pour ça.

Je crois que, dans ces cas-là, les papas achètent leur bébé quelque part, ou bien ils demandent à une copine de leur en faire un et de le leur donner. C’est un peu comme quand on veut un petit chat, on attend que des bébés chats soient nés chez des amis, et on demande d’en avoir un. Moi, mon chat, il s’appelle Neige parce qu’il est tout blanc, et c’est comme ça que je l’ai eu. Il est né dans la maison de mon cousin Arthur, sa chatte a eu quatre petits, et nous, on en a choisi un, celui qui était tout blanc, et je suis bien contente parce que c’était le plus beau et surtout le plus gentil.

Je crois que c’est ce qui s’est passé chez Jo et Dédé, il a dû y avoir une copine qui leur a donné le bébé. J’ai demandé à maman de m’expliquer, mais elle a dit que j’étais trop jeune, et que c’était quelque chose de compliqué. J’ai bien vu qu’elle n’avait pas envie d’en parler. Quand même, je me dis que ça doit être triste de donner un bébé, même si on en a plusieurs. La maman chat de Neige, j’ai bien vu qu’elle était triste, il paraît qu’elle a cherché son petit pendant plusieurs jours, elle miaulait partout, elle ne voulait plus manger. Après, elle a oublié, évidemment. Les chats oublient vite, mais est-ce que les mamans humaines oublient aussi ? Ça me fait un peu peur, parce que je n’aimerais pas que ma maman à moi, elle m’oublie, même dans longtemps quand elle sera très vieille et moi très grande.

Ma maman avait donc deux papas. Pour elle, c’était un peu bizarre, surtout à l’école parce que ses copains avaient tous un papa et une maman, ou bien ils avaient juste une maman et le papa s’était barré, ou le contraire. Dans sa classe, elle était la seule dans son cas, et parfois elle inventait des histoires, elle racontait que Jo était son oncle, ou bien Dédé, ça dépendait avec lequel elle était en guerre à ce moment-là. Mais à la maison, « dans sa vie privée » comme elle disait, elle trouvait ça normal. Bon, d’accord, ça l’a embêtée, quand elle a grandi, de ne pas avoir une maman pour lui expliquer toutes ces choses qu’elle m’a bien expliquées, à moi, des trucs de fille. Et aussi pour les fringues, le maquillage. Mais elle avait deux marraines et une tantine, et finalement, elle s’en est tirée sans trop de problèmes. Elle se disputait quelquefois avec Jo ou avec Dédé ou avec tous les deux, elle a même fait une fugue, une fois, mais il y a des tas d’ados qui ont une famille normale et qui font pareil. En tout cas, ça ne l’a pas empêchée de trouver un monsieur pour lui mettre une graine, à elle, même que la graine, c’était moi, et elle s’est mariée avec lui, et elle est une maman très cool, même si je ne le lui avouerai jamais, ça lui ferait trop plaisir. Pour tout vous dire, je l’aime super-fort, ma maman, même si parfois elle est un peu chiante. Je ne crois pas que j’aurais voulu avoir deux papas à la place d’un papa et une maman, surtout une comme la mienne.

En tout cas, tout ça, c’était il y a longtemps, puisque c’est l’histoire de ma maman. Il y a des tas d’années qui ont passé depuis, et maintenant, il y en a beaucoup plus, des familles de ce genre. C’est maman qui me l’a dit, mais moi, je n’en connais pas. Mais si elle le dit, c’est forcément vrai, elle sait plein de choses et elle ne ment jamais. Elle dit aussi que tout change tout le temps, et ça, c’est bien vrai, et qu’on n’arrête pas le progrès.

Mon père, le monsieur qui a mis son zizi dans le ventre de Chantal pour que j’existe, il s’appelle Patrick, mais moi je l’appelle « papa », évidemment. Comme je n’en ai qu’un, je ne suis pas obligée de dire son nom, juste « papa », ça suffit. Et vous savez quoi ? Eh bien, lui, il n’avait pas de « papa Dédé » ou de « papa Jo », pas même de « papa Patrick », juste deux mamans. Ça veut dire qu’il a grandi dans le ventre de sa maman Christiane, mais je ne sais pas très bien d’où est venue cette fameuse graine vu que les femmes n’ont pas de zizi, et donc je sais bien que son autre maman, Thérèse, n’a pas grand-chose à voir dans toute cette histoire. D’ailleurs, ses deux mamans à lui, elles ne vivent plus ensemble. Je crois qu’elles ont divorcé quand il était encore petit. On va souvent voir mamy Christiane, ou bien elle vient chez nous. Mamy Thérèse, c’est plus rare, mais on va quand même lui rendre visite à Noël et à son anniversaire, et parfois elle nous accompagne en vacances, ou bien elle me garde quand mes parents doivent sortir ou quand je suis malade.

Mon papa, lui non plus, il n’aime pas trop parler de tout ça. Quand je lui pose des questions, je vois qu’il a l’air triste et embêté à la fois, alors je n’insiste pas. J’essaie de trouver les réponses moi-même. Et quand je réfléchis à tout ça, je me dis que c’est plus facile pour deux femmes d’avoir un bébé, parce qu’il leur suffit de trouver un monsieur pour leur faire l’amour, même sans amour. Une fois, j’en ai parlé à maman, mais elle m’a dit que ça ne se passait pas comme ça, que mamy Christiane et mamy Thérèse n’avaient pas envie d’avoir des relations avec des hommes (« avoir des relations », c’est ce qu’elle a dit) et que Christiane est allée dans un hôpital pour devenir enceinte. Je me demande si ça veut dire que le papa, celui du zizi et de la graine, c’est forcément un docteur. Maman m’a aussi expliqué qu’à cette époque-là, il n’y avait pas beaucoup de pays où c’était admis, et des femmes venaient chez nous, en Belgique, d’un peu partout pour qu’on les aide à avoir des bébés sans papa. Je ne sais pas si, maintenant, les autres pays l’acceptent.

C’est à cause de tout ça que je me suis demandé comment je ferais, moi, quand je serais grande. D’abord, je l’ai déjà, dit, je n’étais pas certaine de vouloir des bébés. En tout cas, je n’avais pas du tout envie de voir mon ventre devenir très gros. Ce n’est pas très joli, et c’est certainement lourd à porter. J’ai déjà vu des femmes enceintes. Elles sont moches, et elles ont une démarche bizarre. Parfois, j’écoute quand elles parlent entre elles, et je les entends raconter des tas de choses dont je n’ai pas du tout envie, comme des nausées, des vomissements, le bébé qui donne des coups de pied dans leur ventre, et quand il sort on doit leur faire des piqûres pour qu’elles n’aient pas trop mal, et les piqûres, moi je déteste ça.

Et puis, est-ce que j’allais trouver un monsieur assez gentil pour que j’aie envie de faire l’amour avec lui, et pour lui demander de devenir le papa de ce bébé que je ne voulais pas vraiment ? Bien sûr, il y avait Victor, mais je n’étais pas certaine qu’il serait d’accord. En plus, est-ce que nous serions encore copains quand nous aurions l’âge pour tout ça ? Ou bien j’aurais une copine, comme mamy Christiane, et on irait dans un hôpital, et je demanderais que ce soit elle qui se fasse faire les piqûres et tout le reste. Mais je ne pense pas que j’aimerais vivre avec une autre fille, je préférerais que ce soit avec Victor.

Mais comme dit papa, la science progresse tous les jours. On m’a parlé de livres et même de films qui racontent des histoires de bébés qui sont fabriqués en dehors du ventre d’une maman, et qui restent dans des sortes de couveuses tout le temps qu’il faut, avec des tubes et des tuyaux, et quand ils sont mûrs, on les sort de leur boîte. Bon, d’accord, c’est du cinéma. Mais peut-être que ce sera possible un jour, non ?

J’ai aussi entendu dire qu’il y a très longtemps, on avait inventé un autre système. Les bébés sortaient par l’oreille de leur maman. Et comme les hommes ont des oreilles, eux aussi, ça rend les choses plus faciles s’ils ne veulent pas que leur enfant ait une maman.

Je trouve que c’est une bonne idée. Après tout, une oreille, c’est également un trou, comme celui d’en bas, et c’est moins sale vu qu’il n’y a ni pipi ni caca dans les environs. Il fait chaud à l’intérieur, et donc le bébé peut y rester bien à l’abri, le temps qu’il faut. Comme il y a moins de place que dans le ventre, je supposais qu’il serait tout petit en sortant. Je me disais : « Ce doit être très mignon, un si petit enfant. D’abord, ça prend moins de place, on n’est pas obligé d’acheter une nouvelle maison, une nouvelle voiture, un siège enfant, une poussette et tout le reste. On doit pouvoir le mettre dans une petite boîte, ou dans un sac fait spécialement pour ça. Du coup, on peut en avoir plus. » Bref, il me semblait que cela ne présentait que des avantages. En plus, si l’enfant est tout petit quand il sort, pourquoi les filles de mon âge ne pourraient pas avoir des bébés, pourquoi il faudrait attendre « d’avoir l’âge » ? Pour vous dire la vérité, c’est vrai que je n’ai pas du tout envie d’avoir un jour un gros ventre et de me faire faire des piqûres ; par contre, devenir la maman d’un tout petit enfant pas plus grand que la fée Clochette, c’est une idée qui me plaît bien. Je me dis que je pourrais l’habiller avec des vêtements de poupée Barbie, jouer avec lui, le ranger dans un tiroir. Ce serait super.

Je ne comprends pas pourquoi on a changé tout ça, vu qu’avant, il y a très longtemps, ce système existait et fonctionnait très bien. Je l’ai lu dans un livre, et maman m’a dit que les livres disent la vérité, au contraire d’Internet qui ne raconte que des bêtises. Ce livre-là, il est tellement vieux qu’il est écrit dans une langue que j’ai eu du mal à comprendre, mais il y avait des images, et aussi une traduction à côté, sur la page de droite. En plus, c’est un docteur qui l’a écrit, un savant. Et il le dit lui-même dans son texte : « Un homme de bon sens croit toujours ce qu’on lui dit et qu’il trouve par écrit. » Donc, il pense comme ma maman, et moi je crois toujours maman qui ne m’a jamais menti, je vous le répète.

Alors, j’ai pris le livre, j’ai surligné en fluo le passage qui m’intéressait, et je l’ai montré à Victor. Il a commencé par rire, puis il a été très intéressé, je peux vous le dire. Surtout quand je lui ai expliqué ce que je voulais.

Attendez, j’ai découpé la page, je l’ai avec moi. Je vais vous la montrer, vous comprendrez mieux.

… furent au-dessus relâchés les cotylédons de la matrice, par lesquels sursauta l’enfant, et il entra en la veine creuse et, montant par le diaphragme jusqu’au-dessus des épaules (où ladite veine se partage en deux), il prit son chemin à gauche, et sortit par l’oreille gauche.

Dès qu’il fut né, il ne cria pas comme les autres enfants, mais à haute voix il s’écriait « à boire ! à boire ! » comme s’il invitait tout le monde à boire, si bien qu’on l’entendit à travers tout le pays.

Je me doute que vous ne croyez pas à la vérité de cette étrange naissance. Si vous ne le croyez pas, je ne m’en soucie pas, mais un homme de bien, un homme de bon sens, croit toujours ce qu’on lui dit et qu’il trouve par écrit. Est-ce contre notre loi, notre foi, contre la raison, contre la Sainte Écriture ? Pour ma part, je ne trouve dans la Sainte Bible rien qui soit contre cela. Mais, si la volonté de Dieu avait été telle, diriez-vous qu’il ne l’aurait pu faire ? Ah, de grâce, n’encombrez jamais vos esprits de ces vaines pensées, car je vous dis qu’à Dieu rien n’est impossible, et, s’il voulait, les femmes auraient dorénavant ainsi leurs enfants par l’oreille.

Bacchus ne fut-il pas engendré par la cuisse de Jupiter ?

Rocquetaillade ne naquit-il pas du talon de sa mère ?

Croquemouche de la pantoufle de sa nourrice ?

Minerve ne naquit-elle pas du cerveau par l’oreille de Jupiter ?

Adonis par l’écorce d’un arbre de myrrhe ?

Castor et Pollux de la coquille d’un œuf pondu et couvé par Léda ?

Convaincant, non ? Même si je ne connais pas Rocquetaillade ni Croquemouche et les autres personnes qu’il cite, mais bon, c’est un médecin qui a écrit ça, on peut lui faire confiance.

Victor a été d’accord. Bien sûr, il n’est pas arrivé à faire entrer son zizi dans mon oreille, mais en le mettant tout près tout près, il y a quand même du
enfin, des petites graines, je préfère dire comme ça, qui sont descendues dans mon conduit auditif. Je suis restée à moitié couchée, avec la tête sur la table, pendant un long moment. Si vous voulez tout savoir, je peux vous dire qu’on a beaucoup ri parce que ce n’était pas si facile pour lui de trouver la bonne position, ni pour moi d’ailleurs. On s’est bien amusés. Du coup, on a recommencé le lendemain, et encore après. Ces fois-là, j’ai pris la précaution de mettre du coton dans mon oreille après, pour être certaine que les graines restent bien à l’intérieur. Je n’ai pas voulu qu’il essaie les deux oreilles, je ne sais pas pourquoi. J’ai choisi la gauche, comme dans le livre, et on en est restés là.

Et puis voilà. Après, ça a été les vacances, Victor est parti en Espagne avec ses parents, et je n’y ai plus trop pensé. Jusqu’au moment où j’ai commencé à ressentir des drôles de choses dans cette oreille, comme si elle était bouchée, puis comme si une petite mouche y était prisonnière. Je n’osais pas trop y toucher, de peur de faire mal au bébé, parce que j’étais certaine que c’était ça, que ça avait marché et que j’allais être maman.

Il y a quelques jours, j’ai perdu un peu de sang, et j’ai eu mal, pas beaucoup, moins que quand j’avais des otites, du temps que j’étais toute petite, mais quand même. Lorsque ma mère a vu des taches de sang sur mon oreiller et aussi parfois sur mon cou, elle s’est affolée, elle m’a emmenée chez le médecin.

Après ça, je ne vous dis pas le cirque. Hôpital, examen de toute sorte, journalistes
Les savants du monde entier ont voulu m’examiner. Les journaux ont parlé de miracle. Finalement, le bébé est né, comme dans le livre. Il était minuscule, mais en deux semaines, il a déjà bien grandi. Maman dit qu’à part sa taille (il tient dans ma main), il ressemble tout à fait à un bébé normal. Et maintenant, c’est la police qui s’en mêle, et on accuse Victor de je ne sais quelles horreurs, et moi on me traite de sorcière, de monstre, de perverse
J’ai entendu qu’on veut me mettre dans une sorte de centre construit spécialement pour moi, comme un zoo, qu’on parle même de prendre le bébé

Je ne comprends pas ce qui se passe. Ce médecin de l’ancien temps qui s’appelle Rabelais l’a pourtant écrit : à son époque, les femmes faisaient des bébés par l’oreille si elles en avaient envie, alors où est le problème ? D’ailleurs, la mère de Jésus, elle ne l’a pas fait par l’oreille, c’est entendu, mais c’est quand même un bébé sans père, alors que le mien, il a une maman et un papa comme presque tout le monde.

Je lui ai fait un lit dans une boîte à chaussures, regardez. Il est beau, n’est-ce pas ?

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