la mer déchire ses draps noirs
un lion plante dix crocs
dans les dunes
toute langue dévale les fleuves
à l’envers
hissez les bornes
les drapeaux griffus
la halte creuse et son carnage
à l’heure gravée à la hache
quelques mâchoires
crissent comme des tanks
la haine fore des chemins sourds
délègue ses racines
jusqu’aux cratères
jusqu’aux eaux souterraines
quelque part
une ombre surgit des frontières
pompe à venin
la parole se décline en slogans
décime les passerelles
les quartiers assourdis
le canal
rage et rouille sur mon front
les bannières flottent
sans escale
tous les signaux claquent des dents
une ecchymose saigne
la nuit couvre la plaie
de son feutre
qui a crié ?