Quand les ordres claquèrent à la porte de l’atelier, le jeune homme avala un billet amoureux qu’il gardait sur lui comme talisman. Il savait qu’il se dénoncerait tout de suite. Herstal l’avait adopté ; les camarades ne devaient pas être inquiétés pour ses gamineries. Il parlerait d’un manque de formation, de ratages mal dissimulés. Mais l’anomalie de sa présence l’accuserait plus encore que les griffures de mitrailleuses auxquelles il se livrait en solitaire depuis que les nazis avaient pris le contrôle de la Fabrique Nationale d’Armes de Guerre. Lire la suite