Cela pourrait commencer par… l’advenue, enfin, d’un nouvel été. La première guêpe s’est introduite à l’aube, dans le salon. Ma voisine, devenue depuis peu veuve, exposait déjà au soleil un corps qu’elle espérait encore jeune. Dans la cour, la fille de la concierge portugaise lissait avec un peigne de fer le pelage d’un Labrador résigné. Sur la terrasse de l’immeuble qui jouxte le mien, au dernier étage, une jeune femme allait et venait, dans l’euphorie ou en colère, pérorant avec force gestes dans le micro de son téléphone portable. Je me suis dit qu’en d’autres temps, elle serait passée pour folle. De même, sans doute, que la vieille fille du septième étage, qui nourrit tous les chats perdus du quartier mais trouve que les animaux manquent quelquefois de gratitude. Pour l’heure, elle tentait d’apprivoiser un hérisson à moitié mort de peur sous la canicule naissante. Lire la suite →