L’avenir de la Belgique ? Il est on ne peut plus prévisible, car depuis quelques années, ce pays fonctionne par cycles.
Tout d’abord des élections, qui sont systématiquement qualifiées de « tremblement de terre ». Des analystes décoiffés qui expliquent le soir du scrutin à la télévision que ces résultats inattendus « bouleversent la donne », « modifient sérieusement le rapport de forces en présence », « vont nécessiter une remise à plat radicale des tenants et des aboutissants du débat public ». Des représentants de différents partis qui s’enflamment, sur deux modes principaux : primo., « c’est une victoire historique pour notre mouvement », « non, c’est pour notre mouvement que la victoire est historique », « non, c’est nous », « non, nous ! » ; secundo, « d’accord, nos résultats ne sont pas terribles, mais attention : nous partions de très haut », « notre défaite n’en est pas vraiment une », « fiasco, dites-vous ? Tout dépend de ce que l’on entend par fiasco ! » Lire la suite