Si je n’avais pas eu ce mal de tête atroce, qui durait depuis des heures, des jours, des mois peut-être, avec lequel je devais être né, sans doute aurais-je compris tout de suite. Mais mon cerveau n’était plus qu’un poing fermé sur la douleur, tout y était broyé, asphyxié, la moindre de mes pensées, le plus petit souvenir. Pourtant, cette certitude-là au moins avait réussi à s’infiltrer et à survivre : je le connaissais, je l’avais déjà rencontré quelque part, mais où ? et quand ? De tout mon être je m’accrochais à cette question dont il me semblait que dépendait mon existence même. Lire la suite