Quand le prof avait dit ça, j’avais tout de suite tourné la tête vers Mathieu. Et toute la classe nous avait regardés, Mathieu et moi. On était assis au premier rang, mais je sentais leur regard dans mon dos. « C’est l’amour qui fait tourner le monde », avait dit le prof Ma première réaction, que j’ai gardée pour moi-même, fut de penser que les sujets de dissertation qu’on donnait aux élèves de rhétorique étaient de plus en plus débiles. Mathieu, lui, ne put s’empêcher de formuler ses réflexions personnelles à voix haute.
« Non, Monsieur, c’est la peur qui fait tourner le monde !
— Eh bien, Mathieu, tu nous argumenteras cette opinion en six pages. » Lire la suite