Le plus grand homme de théâtre de tous les temps est déchiré.
William est jaloux de Shakespeare. L’autre a tout et lui n’est rien. Son alter ego est un personnage, et lui n’est personne. On s’est même demandé s’il avait jamais existé. La rage au cœur, il crie vengeance. Il insinue l’air de rien : — « Orson Welles a réalisé un Othello qui est devenu la référence. »
Shakespeare, entamé, se défend : — « Sans mon texte, il n’y aurait pas de film. Où est le mal de se retrouver en mieux, ou du moins de revivre ? » Son mauvais génie le tourmente mais il répond : « Mon poème est si fort qu’il a poussé un autre à devoir trouver une fortune pour le réaliser. Le grand imagier en question s’est couvert de dettes. On se ruine pour moi. »
William sussure : — « Trône de sang de Kurosawa est sans doute à jamais le Macbeth le plus convaincant. » Lire la suite