Il bourra sa pipe puis l’alluma. Il s’assit sur le petit tabouret, les coudes posés sur les genoux, sur le tablier maculé qui lui couvrait les jambes, les deux mains serrées autour du fourneau ; il faisait froid dans l’atelier. Il aspira une bouffée, leva les yeux.
Le tableau lui faisait face, dressé sur le chevalet. Fini. Du moins, il lui avait semblé qu’il était achevé. Il avait déposé les pinceaux, puis les avait nettoyés, sûr qu’il ne faudrait pas les reprendre pour une dernière touche, une correction. Maintenant, il vérifiait tout du regard, serrant sa pipe sans y penser, scrutant le tableau à travers les volutes de fumée. Il observait les formes, les couleurs, les tons, les ombres, l’équilibre de l’ensemble. Lire la suite →