Mon diplôme de philo-lettres ne me destinait pas à faire du cinéma. Du moins, au sens propre. Mais j’étais jeune en ces temps-là et je voulais voir le monde. J’allais être servi. Un bref casting et je débarquais en plein tournage, à me prendre les pieds dans les fils des projos, foutus spaghetti noirs. Le film devait s’intituler « Train d’Enfer ». Mon rôle, qui tenait plutôt de la figuration, ne risquait pas de me valoir un Oscar. J’étais censé arpenter les wagons pour poinçonner les tickets. Il n’est pas donné à tout le monde d’accéder au firmament des stars. Lire la suite