Amoebas are very small
Oh ah ee oo there’s absolutely no strife
Living the timeless life
I don’t need a wife
Living the timeless life
If I need a friend I just give a wriggle
Split right down the middle
And when I look there’s two of me
Both as handsome as can be
Oh here we go slithering, here we go slithering and squelching on
Oh here we go slithering, here we go slithering and squelching on
Oh ah ee oo there’s absolutely no strife
Living the timeless life
A Very Cellular Song, Mike Heron, 1968
Il est des créatures minuscules, en tout et pour tout formées d’une unique cellule, qui pourtant quand la terre se change en un cachot humide, s’agrègent par cent mille en un organisme accompli pour se mettre en marche en quête de lumière. Cette capacité à se transformer, à répéter pour soi l’évolution depuis la vie égoïste de l’unicellulaire jusqu’à l’union orientée vers un destin commun des êtres pluricellulaires intrigue les savants comme elle nous fascine. Les premiers ont baptisé ces créatures Dictyostelium discoideum, des mycétozoaires à la croisée entre les animaux et les champignons ancestraux. Pensant qu’ils nous inspireront mieux, ils disent parfois simplement des protistes, comme si les Dd. vénéraient Protée, le vieux dieu maritime doté du pouvoir de se métamorphoser. Mais pour nous qui ne possédons ni latin ni grec, qui n’avons conservé que les débris des vers décadents de Baudelaire et Verlaine, pour nous qui nous amusons déjà de tout qui grouille ou qui rampe, ces petites vies peuvent bien être des amibes sociables. Lire la suite →