Gaston Grappe, voilà le nom de celui dont je vais vous parler, un type dans la cinquantaine, grand et mince (pas un millimètre de graisse), genre beau mec, les cheveux couleur de lin grisonnants, toujours tiré à quatre épingles, toujours très classe, Armani ou Smalto, impossible de ne pas être frappé par son allure extrêmement distinguée et la douceur de ses traits.
À l’époque où j’ai fait sa connaissance, il venait de se lancer dans la restauration, un nouveau concept, affirmait-il, une sorte de snack cent pour cent bio, des petits plats simples, laitue, tomate, carotte râpée, lentille, aubergine cuite à l’eau, salade de thon, sardines à l’huile d’olive, saumon fumé, poulet froid, fruits de saison, jamais de viande (jamais de carne, comme il disait), pain aux céréales, le tout servi dans un décor 7, en par de très jolies filles.
Son premier snack, ironiquement baptisé Au Sain Plat, Gaston Grappe l’avait ouvert galerie Louise, entrée place Stéphanie, un succès presque immédiat. Et moins d’un an plus tard, il y en avait eu un deuxième, dans une autre galerie bruxelloise, place du Grand-Sablon, un endroit agréable ouvert toute la semaine à midi, y compris le dimanche et les jours fériés. Lire la suite →