Hubert Nyssen

Hubert Nyssen, né le 11 avril 1925 à Bruxelles, naturalisé français en 1976 et mort le 12 novembre 2011 à Paradou, est un écrivain et éditeur français d’origine belge, fondateur des éditions Actes Sud.

Après avoir grandi à Boitsfort (aujourd’hui commune de Bruxelles), Hubert Nyssen s’est établi en Provence en 1968. Romancier, diariste, essayiste, poète, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

Pendant son enfance bruxelloise, sous l’occupation allemande, il est influencé par son grand père qui lui donne le goût de la culture intellectuelle. Après ses études universitaires à l’U.L.B. , il fonde une société publicitaire qui devient une des plus prospères de Belgique. En même temps, il dirige son propre centre culturel à Bruxelles, parle à la radio et publie ses premières œuvres littéraires. En 1978, rompant avec un passé principalement commercial, il fonde à Arles les éditions Actes Sud, avec l’aide de son épouse Christine Le Bœuf, descendante d’une riche famille d’hommes d’affaires belges dont Henry Le Bœuf et Albert Thys. Dans cette nouvelle vie, ses dispositions pour les affaires jointes à son talent littéraire ne tardent pas à porter leurs fruits, alors que, à l’époque, installer une maison d’édition dans le sud de la France constitue une audace inédite, toutes les grandes maisons d’édition françaises étant parisiennes. C’est un défi et une véritable « exception culturelle ». Parmi ses nombreuses réussites éditoriales, il fait connaître l’auteur américain Paul Auster en traduction française et publie en français la trilogie de polars suédois Millenium.

Mais il est aussi un auteur de talent et publie plus de quarante ouvrages dans les domaines du roman, du théâtre, de la poésie et des essais.

Docteur ès lettres, il a enseigné dans les universités d’Aix-en-Provence et de Liège. L’université de Liège, qui accueille ses archives, le fonds Nyssen, l’a nommé docteur honoris causa en 2003.

En 2005, il est fait officier de la Légion d’honneur.

En 2011, il est fait Chevalier de l’Ordre du Mérite wallon.

À son décès, l’écrivain Argentin Alberto Manguel lui rend hommage : « Ce qui était toujours déconcertant chez Nyssen, c’était sa capacité de rassembler un groupe de gens divers sans jamais se placer au centre, telle une force gravitationnelle invisible qui prête mouvement et grâce aux autres corps. Toutes ses conversations avaient en commun ce même caractère : il n’y était que simple témoin ».

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