Stagiaire ignare, minette manipulée ou midinette qui veut se faire mousser, cantonnée dans l’emploi subalterne et pistonné d’accorte soubrette, de nymphette béate, de niaise nénette ou Cendrillon comme on disait autrefois, Monica Lewinsky restera moins dans l’Histoire pour son nom que pour son rôle (sans voix) d’égérie mutine, qui ébranla un temps la Maison Blanche après avoir, au sens propre, branlé son hôte. Fille de parents divorcés, plutôt nature, émancipée, pulpeuse et bien roulée, trop confiante et sans doute assez ingénue, cette jeune femme cyclothymique de vingt-cinq ans est d’abord une bouche HILARE, couvrant publiquement de bécots son prince charmant, dardant à tour de bras ses mimiques de coquette en herbe, repassées en boucles (noires, comme ses cheveux), à satiété, par les télés du monde entier. Culottée au sens premier, parée de son béret, bardée d’une broche de pacotille, elle est à jamais celle qui souilla la robe de Blanche-Neige, princesse de fable, souillon de la Reine ou Première Dame, qui par malheur perd sa mère et arbore une parure maculée non par une tache de sang seyant aux jeunes filles, mais une trace de sperme tel qu’il sied à une tailleuse aguerrie, parente de l’ouvrière couturière, second hand ou « petite main », rouage ou levier de la machine broyeuse qui crée des engrenages. Lire la suite →