À Jean-Pierre Croquet
— Jusqu’ici j’ai limité mes enquêtes à ce monde.
D’une manière modeste j’ai combattu le mal ; mais m’attaquer au diable en personne pourrait être une tâche fort ambitieuse.
Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville
Mes fidèles lecteurs se souviennent peut-être que dans un des récits que j’ai consacrés aux exploits de Sherlock Holmes, Le Dernier Problème, je note au passage que nous avons, lui et moi, séjourné deux jours à Bruxelles. Venant de Newhaven, nous nous rendions alors à Strasbourg.
Je n’ai jamais dit ce que nous avons fait dans la bonne capitale du royaume de Belgique. La raison en est très simple : nous y avons été mêlés malgré nous à une affaire tellement étrange, tellement ahurissante, que je n’ai jamais osé la raconter, de peur de passer pour un affabulateur et de donner de Sherlock Holmes l’image d’un piètre détective. Si je sors aujourd’hui de mon silence, c’est parce qu’un mystérieux incendie a ravagé la semaine dernière la maison du drame, 7 rue des Sept Étoiles, au nord de la ville, et que les articles que j’ai lus à ce propos dans la presse belge m’ont paru des plus fantaisistes. Lire la suite →