Premier tableau
De l’autre côté du bras de mer, pépiaient les oiseaux ; je t’attendais sur l’embarcadère crinière au vent.
Viens sur mon confetti de sable, le homard est sur la table, du plus loin qu’il m’en souvienne, tu en pinçais pour lui.
Pas de quatre ni même deux roues, ici les habitants n’ont que deux pieds suspendus sur l’eau.
Parfumé dans l’air, bulles champagne Dior, je cours en zigzag après les cerfs-volants.
Ici il n’y a rien il faut tout inventer, si je creuse un trou c’est pour m’y lover.
Les battants du bahut de grand-mère gémissent quelquefois la nuit, les secrets bien gardés sous les nappes en crochet dorment dans les coquelicots fanés.
Les abeilles ont envahi le cœur des trémières, j’ai mis les ruches face au continent.
Je m’en vais il fait soleil, recharge ta pile avant de traverser. Lire la suite