(Rappelons-nous que le Président Macron fut élu au printemps 2017 par quelque 30 % des électeurs français. La presse et les médias audiovisuels célébrèrent de manière dithyrambique cette victoire d’un homme tout neuf, on oublia le passage en qualité de ministre de François Hollande –, de trente-neuf ans seulement – un gamin, en quelque sorte, porteur de l’innocence de la gaminerie – bardé de diplômes qui font de vous des gendres idéaux, dans ce cas-ci orné du prestige d’avoir fait ses armes chez Rothschild – flanqué d’une femme, Brigitte, de vingt-quatre ans son aînée, ce qui fit pas mal jaser dans les chaumières, les HLM et les hôtels de maître, en dépit du fait d’être, comme on ne devrait pas dire, « bien conservée pour son âge ». On glosera avec empathie sur sa décision de n’être « ni de droite ni de gauche », et on s’émerveille de ses déterminations à refonder le et la politique sur des bases morales, avec l’aide des quelque trois cents et des députés envoyés par le parti tout neuf qu’il dirigeait, intitulé La République en marche – avant évidemment. Le système électoral français lui fut à cet égard d’un grand secours, comme il l’avait été à d’autres postulants à la « magistrature suprême », comme on dit à d’autres époques.)
Nous le surprenons dans le Salon doré, où Brigitte a fait porter un énorme bouquet d’amaryllis roses. Il vient de convoquer son premier ministre, Edouard Philippe, qui entre sur la pointe des pieds, pour ne pas perturber les réflexions de celui qui s’est lui-même baptisé Jupiter. Au bout d’un certain temps, le Président s’aperçoit de la présence de son collaborateur. Lire la suite →