Jacques soupira. Dehors, les corneilles entamaient une nouvelle journée de protestations avec des croassements éloquents. Sinistre. L’aube s’était levée depuis vingt-deux minutes dans une explosion de rouges sanguinolents. L’écran de l’ordinateur projetait sa lumière blafarde, froide sur le visage inexpressif de Jacques. Il avait pianoté « Hasard, HASARD, hasard, ZAZAR ZUT . » sur le clavier. Panne d’inspiration. Delete. Comme à chacune de ses tentatives romanesques. C’était la septième fois qu’il essayait de participer au concours ‘Fureur de Lire’. Il rêvait d’écrire un livre depuis l’âge de dix ans, depuis le moment où il s’était assis devant sa feuille blanche et avait tracé la première phrase :
« Ses bottes de cuir noir s’enfonçaient dans la poussière. Le cow-boy se sentait fort… » Lire la suite