Je n’oublierai jamais le 10 mars 2008.
C’était un lundi. La société des pompes funèbres avait fixé la réunion au cimetière à onze heures. Je me trouvais à l’entrée du cimetière trop tôt. Toujours cette peur d’être en retard. Pas une peur, une angoisse plutôt. Pas de manquer de courtoisie, non… angoisse de ne pas être attendu.
Heureusement, l’avion n’avait pas eu de retard. À Zaventem, je m’étais engouffré dans le premier train vers Mons. À Braine-le-Comte, j’ai pris la correspondance vers Écaussinnes. Je n’avais plus mis les pieds en Belgique depuis mon départ pour l’Afrique, il y a trente ans. Je m’étais désintéressé du « Petit Royaume », de ses disputes communautaires, de ses complexités institutionnelles auxquelles seuls y comprenaient encore quelque chose d’éminents spécialistes en droit ou en procédures. Lire la suite