Cher Jerry Lewis,
Je compte parmi vos fans depuis le jour où j’ai mis les pieds pour la première fois dans un cinéma. Je vous ai toujours défendu contre mes copains qui méprisaient votre talent et se moquaient de vos grimaces, contre les filles qui ne supportaient ni votre physique d’idiot ni votre voix de fausset (évidemment, elles se contentaient de la version française de vos films), contre les critiques et leurs sarcasmes (j’ai écrit une quarantaine de lettres de protestation dont une a même été publiée presque intégralement). J’ai encore quelque part une caisse de notes sur chacun de vos quarante-quatre films. Je les ai tous vus. De Ma Bonne Amie Irma jusqu’à Smörgastbord. Et votre silence me rend malheureux. Vingt ans déjà que vous avez déposé votre caméra (vous avez quitté la scène juste à la même époque que moi, étrange coïncidence, non?) Mais c’est fini tout ça, l’oubli, le mépris, les sarcasmes. Ecoutez ça, Jerry. J’ai un script formidable pour vous qui marquera votre retour -et le mien. Votre consécration et un oscar pour couronner votre carrière -enfin. Il s’appelle L’Homme qui prenait le Messie pour une Lanterne. Lire la suite