Jamais un écrivain véritable n’a eu pour fonction d’approuver le monde.
Guy Scarpetta, à propos de Thomas Bernhard, L’âge d’or du roman
L exil, le silence et la ruse… Vous connaissez, Monsieur, ces trois mots de Joyce, comme seules armes de l’artiste… Suis-je un artiste ? C’est le moment d’en juger. La prison peut-elle être un exil ? J’ai fini par le penser. Un exil intérieur au creux de la société, en son cœur corrompu, un trou par lequel, attaquée par la gangrène, sa gangrène, elle se viderait peu à peu… Le silence ? Oh ! Il m’a été prescrit, forcément… Mais surtout, je me le suis imposé, sans le savoir, comme une feuille blanche sur laquelle je réécrirais ma vie… Lire la suite →